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 02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe

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Billy F. de Kerangal

Billy F. de Kerangal


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MessageSujet: 02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe   02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe EmptyMer 23 Jan - 18:06

Philippe Lantwyck a écrit:
02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe Jhgjhj10
« La neige possède ce secret de rendre au coeur en un souffle la joie naïve que les années lui ont impitoyablement arrachée. »

Voilà des jours, même des semaines que le trio improvisé chevauchait à travers le royaume à moitié détruit. Ils ne s’arrêtaient que pour dormir et encore, le repos n’était jamais très long. Si par le passé Philippe se réjouissait de telles aventures, il lui fallait bien avouer à présent que tout cela était légèrement épuisant. Et pour sa part cela faisait plus d’un an qu’il entretenait ce rythme intransigeant car depuis la disparition d’Aurore il n’avait cessé de galoper à travers les royaumes, et c’était très certainement loin d’être terminé. Dieu sait pourtant qu’il aurait aimé s’enfuir avec elle dès qu’il l’avait réveillée, pour s’inventer un monde heureux, loin de tout. Mais ni l’un ni l’autre ne désirait abandonner des êtres en détresse. Ironiquement leur bonté mettait un frein à leur bonheur. En parlant de frein, alors que les trois apprentis pisteurs marchaient dans un silence de mort, Philippe s’arrêta net et descendit de son cheval sans la moindre explication. Il scruta un instant les alentours puis expliqua enfin qu’il était temps de faire une pause, une vraie, pas de cinq minutes. Le temps de souffler un peu et de penser à eux au moins cette fois là. La nuit n’était pas prête de tomber, ils auraient pu aller encore plus loin avant de devoir s’arrêter, aussi Mulan ne sembla guère ravie, mais le prince n’aurait changé d’avis pour rien au monde. Ainsi le petit groupe s’installa avec les moyens de bord et la pause fut officielle.

Après qu’ils se soient ravitaillés du mieux qu’ils pouvaient, Philippe délaissa un instant Aurore et entraîna Mulan plus loin de façon à ce qu’elle ne puisse les entendre. Mais ce n’était point là de vilaines messes basses rassurez-vous, au contraire, il informait juste la guerrière qu’il désirait passer un peu de temps avec sa fiancée et qu’elle, pendant se temps, pourrait enfin se reposer. Malgré ses protestations car les dangers étaient partout, il parvint à la convaincre à l’aide d’un regard suppliant, un peu dans le même genre que celui qu’il avait utilisé pour qu’elle se batte à ses côtés. Cela fait, Philippe retira ses gantelets de fer, s’approcha d’Aurore avant de lui prendre doucement la main et de lui offrir un énigmatique sourire. Puis, sans crier gare et sans lui demander son avis, il se mit à courir en l’entraînant avec lui. Il ne courrait pas comme s’il fuyait quelque chose mais plutôt comme si quelque chose de merveilleux les attendait là-bas, au loin. Pourquoi donc cette course folle ? Aucune raison particulière, la joie naïve d’un simple moment en tête-à-tête avec elle l’avait poussé à agir ainsi. Le chevalier avait beau porter une lourde armure, il avait l’impression de planer et ne sentait même pas ses pieds s’enfoncer dans la neige. Et la brise glaciale de l’hiver dites-vous ? Quand le cœur est chaud, l'on n'a pas froid au corps ! La destination était totalement aléatoire et pourtant, comme si le hasard avait été attendri par leur joviale escapade, il mena les deux amoureux au beau milieu d’un cercle blanc entouré d’arbres immenses qui semblaient veiller sur eux. Un espèce d’endroit resplendissant au beau milieu de la forêt construit pour leur offrir un moment de répit. Le soleil lui-même leur accorda quelques majestueux rayons qui éclairèrent le joli minois de sa douce princesse. Un béat sourire illumina le visage de Philippe qui enfin accorda un mot à celle qu’il avait kidnappée.

«Je sais bien que tu n’aimes pas les siestes que nous t’imposons, alors j’ai pensé que nous pourrions nous retrouver au milieu de nulle part, un peu comme à notre première rencontre.»

Si cette sorte de cavale ne lui avait pas plu, il espérait au moins qu’elle apprécie le fait qu’ils soient seuls. Après tout cela faisait tellement longtemps qu’un moment intime ne leur avait pas été accordé. Ils avaient beau être promis l’un à l’autre depuis des lustres, il ne s’étaient rencontrés que très récemment. Puis à peine s’étaient-ils trouvés que Maléfique les sépara pour plus d’un an. Et voilà qu’à présent ils n’avaient absolument pas le temps de s’aimer en toute insouciance. De plus Mulan avait à présent rejoint les rangs. Cela ne le dérangeait pas le moins du monde, il aimait énormément sa camarade de batailles mais sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, une constante tension entre Aurore et Mulan était palpable. La princesse semblait si austère lorsqu’elle était avec elle. Naïf qu’il était, il était loin de se douter que son statut de femme y soit pour quelque chose. (encore moins que la guerrière puisse éprouver des sentiments à son égard !) Car après tout, jamais il n’avait pensé un seul instant à avoir des écarts de conduite avec une autre demoiselle. Il n’avait d’yeux que pour elle depuis la première fois que ceux-ci s’étaient posés sur elle. Et à moins qu’un sortilège conçu à cet effet lui soit lancé, cela ne changerait pas de sitôt. D’ailleurs il n’aurait jamais accompli la moitié des choses qu’il avait faites pour la retrouver si son cœur n’était pas sincère. Quoi qu’il en soit il escomptait bien lui offrir un moment agréable, loin de toute présence nuisible ou contrariante. Philippe lui offrit un sourire, espérant voir sa belle retrousser les lèvres à son tour. Car voilà quelque chose qu’il aimait particulièrement : observer la mine sévère (mais pas moins charmante) d’Aurore se transformer en un radieux sourire qui ferait chavirer le cœur des plus insensibles.

«Tu es si courageuse ! A peine debout que tu souhaites t’impliquer dans un voyage qui pourrait bien durer des années. Plus de la moitié des femmes n’aurait pas ta détermination. Mais je te prie, ne serait-ce que pour un moment, d’oublier notre quête. Que désirerais-tu, là, tout de suite ?»

Bien qu’il ne puisse lui offrir grand chose, il essaierait du mieux qu’il pourrait de réaliser son souhait. Il pria intérieurement pour que cet aparté leur offre bien du bonheur et que, pourquoi pas, ils se découvrent un peu plus. Car après tout, ils avaient passés si peu de temps ensemble et bien que leur amour soit indéniable, se connaissaient-ils réellement ?
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MessageSujet: Re: 02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe   02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe EmptyMer 23 Jan - 18:07

02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe 651010tumblrmb76qgofX21rod85do2500

    Cela faisait longtemps que les trois compagnons chevauchaient sans cesse, comme s'ils fuyaient quelques choses. La vérité était évidemment toute autre ; leurs camarades portés disparus pouvaient être en danger, n'importe où, que ce soit ici ou ailleurs, ils ne leur fallait pas tarder ni perdre de temps. Il y avait en ce monde ravagé des personnes qui n'attendaient qu'une main tendue, qu'un peu d'aide et Mulan, Philippe et Aurore étaient là pour eux. Il ne s'agissait nullement d'une obligation, mais d'un choix. Un choix pas toujours vraiment facile à vivre, tout cela étant relativement nouveau pour la princesse, mais elle était heureuse de le faire. Et puis, il y avait Philippe. S'il lui avait demandé de l'accompagner jusqu'au bout du monde, voir plus loin encore, elle l'aurait fait sans hésiter. D'ailleurs, son cher Prince arrêta son fier destrier et mit pieds à terre dans la foulée, sans aucun mot. La jeune femme stoppa également son cheval, alors que son fiancé observait les alentours, avant de décréter qu'il était temps de faire une pause. Si Mulan n'avait pas l'air d'adhérer totalement avec cette idée, Aurore, elle, était plutôt contente ; arrêter un peu cette course folle pour se reposer – sans dormir pour autant – ne pouvait leur faire que du bien.

    Ils installèrent donc leur petit campement à l'endroit même où ils s'étaient arrêtés, rassurant Aurore sur le fait qu'ils n'allaient pas rester ici cinq minutes et repartir – son pauvre arrière-train en pâtissait quelque peu, et quitter la selle était déjà un grand pas au rétablissement de leurs forces et de leur courage (du moins, selon la demoiselle). Philippe entraîna Mulan à l'écart, assez loin pour qu'Aurore ne puisse entendre les paroles qu'ils échangeaient. La Belle au Bois Dormant avait une confiance aveugle en son Prince et malgré le fait qu'elle connaissait les sentiments qu'éprouvait Mulan pour Philippe, elle l'appréciait. Elle savait que la femme guerrière ne tenterait pas de briser leur couple – du moins, elle en était persuadée. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter, même un tout petit peu, et d'être jalouse. C'était certes la preuve qu'elle l'aimait d'un amour vrai et sincère, mais elle se serait bien passé de ce pincement au cœur qui se manifestait de temps à autre quand elle les trouvait presque trop proche, ou de la tension qui était palpable, souvent, entre les deux jeunes femmes.

    Philippe revint vers elle. Il lui offrit un sourire plein de mystère tout en attrapant sa main, qu'Aurore serra entre ses doigts avec tendresse. Soudainement, le prince se mit à courir sans lui avoir préalablement lâché la main, l'entraînant à sa suite. La jeune femme fut tout d'abord surprise ; quoi, que se passait-il ? Y avait-il un quelconque danger là où était installé leur bivouac ? Observant le visage de son prince charmant, elle comprit que la raison était tout autre ; il n'aurait pas l'air si jovial s'ils couraient effectivement un danger. Ils s'éloignaient du campement – de Mulan – pour être tous les deux. Rien que lui et elle. Malgré la bise hivernale qui semblait sur le point de faire pleurer ses yeux, un sourire vint illuminer son visage. Les deux tourtereaux débouchèrent dans une petite clairière circulaire, recouverte d'un beau tapis blanc et entouré d'arbres plus majestueux les uns que les autres. Ils s'arrêtèrent là, et Aurore leva les yeux sur son Philippe, dont un sourire sourire radieux venait éclairer le visage.

    - Philippe : Je sais bien que tu n’aimes pas les siestes que nous t’imposons, alors j’ai pensé que nous pourrions nous retrouver au milieu de nulle part, un peu comme à notre première rencontre.

    Aurore hocha sensiblement la tête en embrassant une nouvelle fois la clairière du regard ; il avait tout à fait raison. Cet endroit lui rappelait ce jour merveilleux où, au cœur de 'sa' forêt, avec ses amis à plumes et à fourrure, elle avait poussé la chansonnette avant d'être rejoint par Philippe. C'est ainsi que débuta leur romance, alors qu'elle ne savait pas encore qu'elle était la princesse du royaume et que ses marraines étaient en réalité des fées.. Bien des péripéties étaient arrivées aux deux amoureux par la suite ; et elle ne revit son cher Philippe que lorsqu'il brisa le sortilège lancé par Maléfique, réveillant la princesse de son sommeil magique. Réveil dans un monde qui avait bien changé et qui n'était plus le même ; le jour où ils vivraient dans un château, tous les deux, ensemble, semblait encore bien loin et ce n'était pour le moment qu'un rêve qu'elle caressait du doigt ; mais rêve qui, elle n'en doutait pas une seule seconde, finirait bien par se réaliser.

    - Philippe : Tu es si courageuse ! A peine debout que tu souhaites t’impliquer dans un voyage qui pourrait bien durer des années. Plus de la moitié des femmes n’aurait pas ta détermination. Mais je te prie, ne serait-ce que pour un moment, d’oublier notre quête. Que désirerais-tu, là, tout de suite ?

    Aurore baissa la tête quelques secondes, laissant apparaître un large sourire sur son visage, avant de relever les yeux vers son prince. Sa détermination, comme il disait si bien, n'était dû que grâce à lui. Aurore n'était pas certaine d'avoir eu la volonté de faire tout ça si elle avait été seule, mais être aux côtés de Philippe lui insufflait le courage nécessaire pour affronter toutes les épreuves qui auraient pu se mettre en travers de leur route. Elle allait lui faire remarquer avant qu'il ne lui demande d'oublier leur quête. La jeune femme attrapa plutôt les mains du prince ;

    - Aurore : Je ne désire rien d'autre qu'être avec toi ! assura-t-elle dans un tendre sourire.

    Ce petit moment de répit était le bienvenue. Depuis combien de temps n'avaient-ils pas eut un peu d'intimité, depuis combien de temps n'avaient-ils pas eut le loisir de se trouver seul ? Autant qu'elle s'en souvienne, la seule fois où ils y avaient eut droit était celle de leur rencontre dans la forêt, où ils tombèrent amoureux l'un de l'autre sans savoir, d'ailleurs qu'ils étaient promis l'un à l'autre. Depuis son réveil, Aurore ne rêvait que ça ; et seul lui suffisait à présent à la rendre heureuse.
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MessageSujet: Re: 02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe   02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe EmptyMer 23 Jan - 18:08

Philippe Lantwyck a écrit:
Philippe attendait avec impatience la réponse de la princesse, une leur déterminée dans les yeux. Aurore lui attrapa alors les mains, il les serra alors par réflexe et plongea un peu plus ses yeux dans les siens. Mais, alors qu’il s’attendait à une sorte de défi ou n’importe quelle demande saugrenue, elle lui avoua qu’être seule avec lui était tout ce qu’elle désirait. Bien qu'à dire vrai ses paroles lui réchauffèrent le cœur, il ne sut pas cacher la déception qu’il éprouva. Le prince était quelqu’un de joueur, et il aimait par dessus tout relever quelconque challenge. Il n’avait jamais su résister à un "cap ou pas cap" et quand on lui disait qu’il était incapable de faire telle chose, il s’empressait de démontrer le contraire. Et puis, pour une fois qu’ils avaient le temps de se laisser aller à des jeux stupides plutôt que d’établir d’ennuyeux plans pour parvenir à tel endroit en un rien de temps. Mais le chevalier itinérant préféra tout de même prendre cela avec humour. Mimant un air abattu, comme s’il était à deux doigts de fondre en larmes, il relâcha les mains de sa douce, recula de deux pas et posa sa main sur sa poitrine.

« Ah ! Suis-je si faible à tes yeux pour que tu n’oses me demander quoi que ce soit que tu n’aies pas déjà ? Me voilà fort contrarié que tu penses que je ne sois que capable de t'aimer. Puisque c'est ainsi...» Philippe retourna auprès d’Aurore et lui chuchota ces quelques mots : «Je te retire ce plaisir d’être en ma compagnie.»

Il déposa ensuite un délicat baiser à la commissure de ses lèvres puis laissa échapper un rire avant de soudainement s’enfuir à nouveau, mais sans elle cette fois-ci. A force de courir n’importe où il allait finir par se perdre, et sa moitié avec mais qu’importe, ils finiraient bien tôt ou tard par retrouver leur chemin, du moins l’espérait-il. Bien sûr tout cela n’était qu’un jeu innocent, il ne souhaitait nullement contrarier sa belle au point de la faire hurler de rage. S’ils devaient un jour se disputer violemment, il en faudrait bien plus. Ce n’était là qu’une chamaillerie enfantine qui n’avait autre but que de détendre l'atmosphère. Sans savoir si Aurore la suivait ou non, Philippe s’enfonça un peu plus dans la forêt qui ne semblait pas avoir de limites. Évidemment il marchait volontairement très lentement, il n’aurait pas voulu semer sa fiancée pour de vrai tout de même. D’ailleurs il jeta un coup d’œil en arrière pour être certain que contrairement à ce qu’il pensait, elle ne s’était pas fâchée et n’avait pas décidé de rentrer à leur campement sur le champ. Il n’eut même pas le temps d’entrevoir sa silhouette qu’il trébucha sur quelque chose et tomba ventre à terre dans la neige. Toujours regarder devant soi, règle de base qu’il oublia tel un novice. Mais plutôt que de s’en agacer, il se retourna sur le dos et leva les yeux au ciel,observant les flocons de neige qui ressemblaient à des petits papillons blancs chuter et fondre sur son visage. Comme émerveillé par ce spectacle, il ne bougea plus d’un poil, l’on aurait même pu croire qu’il était mort s’il n’avait pas les yeux ouverts et ce grand sourire aux lèvres.

Puis alors que le soleil vint l’aveugler pour quelques secondes, Philippe poussa un soupir. Était-ce là bien sage de retomber en enfance alors que le monde n’avait jamais été si mal en point ? Certes il avait été l’initiateur de cette parenthèse de la journée mais il commençait à douter de ses choix. Il se sentit même coupable d’être si facilement capable de sourire quand d’autres souffraient très certainement. S'il était incontestable, et il en avait fait les frais, que quand un être vous manque, tout est dépeuplé, l'inverse était vrai aussi. Tant qu'il avait Aurore à ses côtés, rien n'avait d'importance et s'il ne s'efforçait pas à se dire qu'il fallait aider son prochain, voilà longtemps qu'il lui aurait supplié de partir avec lui. D'ailleurs où était-elle ? A peine quelques minutes qu'il était parti et elle lui manquait déjà, comme cela pouvait être terrible, l'amour ! Et puis, il lui avait promis une journée rien qu'eux deux et voilà qu'il avait disparu. L'imbécile se donna une tape sur le front avant de se redresser, son regard partant à la recherche de l'objet de toutes ses réflexions. Puis soudain il eut même peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Bonheur, nostalgie, culpabilité et maintenant frayeur... Il s'étonnerait toujours de voir comme il était possible de jongler d'une émotion à l'autre. Philippe se monta tellement la tête que sa subite paranoïa lui fit crier du fin fond de ses tripes le prénom de sa bien aimé-aimée.
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MessageSujet: Re: 02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe   02 - Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté | Philippe EmptyMer 23 Jan - 21:38

    A ses paroles, Philippe eu une moue de déception. Aurore pencha légèrement la tête, ne comprenant pas ce qu'il n'allait pas. N'était-il pas heureux de cette déclaration, de ces paroles sincère ? Tant qu'il était auprès d'elle, la jeune femme n'avait besoin de rien d'autre. Tout confort superflus lui importait peu – quoi qu'à la longue, elle se surprenait parfois à rêver d'un bon fauteuil plutôt que d'une selle -, car elle donnerait volontiers tout ce qu'elle pouvait avoir, son royaume compris, pour être avec son cher prince. Elle fut donc inquiète par l'air abattu qu'il prit ; surtout qu'on aurait dit qu'il allait se mettre à sangloter d'un moment à un autre. Philippe lâcha ses mains et recula de deux pas avant de poser l'une des sienne sur sa poitrine. L'inquiétude grandit un peu plus, alors qu'Aurore se mordillait la lèvre inférieur ;

    - Philippe : Ah ! Suis-je si faible à tes yeux pour que tu n’oses me demander quoi que ce soit que tu n’aies pas déjà ? Me voilà fort contrarié que tu penses que je ne sois que capable de t'aimer. Puisque c'est ainsi...

    La pression disparu soudainement ; ce n'était qu'un peu d'humour, un petit jeu. Il n'était pas réellement triste ni abattu et heureusement ; qu'aurait-elle fait si cela avait été le cas ? Un sourire amusé s'étira sur ses lèvres, chassant l'air profondément troublé et inquiet qu'elle avait arboré quelques instants plus tôt. Qu'elle avait été idiote de s'en faire ainsi ! La raison de sa ''contrariété'' n'était pas elle, mais ce qu'elle lui avait demandé – ou ce qu'elle ne lui avait pas demandé, d'ailleurs. Le jeune homme se rapprocha d'elle pour murmurer :

    - Philippe : Je te retire ce plaisir d’être en ma compagnie.

    Aurore leva un sourcil sans pour autant se départir de son sourire ; mais elle n'eut pas le temps de répliquer qu'il lui offrait un baiser délicat, rit et s'enfuit en courant. La princesse secoua légèrement la tête, plus amusée qu'autre chose, avant de soulever les pans de sa robe pour courir à sa suite. Elle avançait plus lentement que lui, jusqu'à le perdre de vue entre quelques arbres. Nullement inquiète, elle cessa de courir pour suivre en marchant les traces de pas qu'il avait laissé dans la neige. La jeune femme commença à se dire qu'elle devrait peut-être presser le pas lorsqu'un petit flocon tomba sur son nez. Elle leva les yeux vers la cime des arbres, pour apercevoir un ciel blanc au travers de leur branchages – plus aucun arbre n'était vêtue de son beau feuillage, hormis quelques pins et sapins. Quand elle reposa les yeux sur le sol blanc, elle vit qu'elle s'était éloigné de la piste laissé par son fiancé. Oups. Elle soupira contre elle-même en faisant demi-tour, afin de rebrousser chemin pour retrouver les traces là où elle les avait quittées.

    Aurore ne les avait pas encore regagnées qu'elle entendit hurler son nom. Philippe ; c'était son Philippe qui l'appelait ! La jeune femme, grisée par son amour pour son homme et l'envie de le rejoindre au plus vite, courut dans la direction du cri. Son cœur battait à tout rompre alors qu'elle s'enfonçait dans la forêt, cheminait entre les arbres. Elle le vit enfin, mais ne ralentit pas l'allure pour autant, ce qui lui valu la même erreur qu'à son fiancé ; elle trébucha sur une racine et partit en avant avec un petit cri de surprise, retombant sur son prince. Elle lui offrit un grand sourire et quelques excuses.

    - Aurore : Je suis là. fit-elle d'une voix douce.

    C'était certes une évidence ; elle était juste sous ses yeux, et même tombée dans ses bras. Mais il y avait des choses que l'on pensait devoir dire, que se soit nécessaire et important ou non, tout comme il y avait d'autre paroles qui n'avaient besoin d'être prononcées, car parfois un geste ou un regard suffisait amplement.
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