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 10 - The longest road

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Dukett
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MessageSujet: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptySam 9 Mar - 15:03

10 - The longest road 950046harley

    Fin février. Les températures remontaient légèrement, atteignant parfois les 16°C. C'était encore un peu frais, mais l'épisode neigeux semblait passé et laissé loin derrière. Surtout que les travaux de restauration de la bibliothèque étaient presque terminés ; et cela grâce à l'argent que le Mandarin lui avait offert en dédommagement. Plus elle y pensait, plus elle trouvait ça drôle, tout ce qu'il lui arrivait. Elle parvenait même à ne plus envier les héros de ses bouquins fétiches. De plus, la maison construite aux frais de son cousin (il fallait bien en profiter !) avait été finie il y avait peu de temps, et ils avaient terminé l'emménagement quelques jours plus tôt. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes – ou presque. Une grande partie des livres avaient pu être sauvés, et le reste était en commande. D'ici quelques semaine, la bibliothèque serait de nouveau comme neuve. En attendant, une toute petite partie était ouverte ''au public'' et, évidemment, elle avait des tas et des tas de papiers à remplir... Heureusement, les clients étaient peu nombreux. Sans compter qu'elle n'avait plus de stagiaire, la dernière ayant périt pendant la visite surprise de l'Oiseau Asiatique. Bref, même si la jeune femme était en ce moment heureuse, tout n'était pas rose. Mais jamais tout serait rose, c'est bien connu.

    L'heure de débaucher arriva enfin. Victoire n'avait jamais été aussi pressée de rentrer chez elle, de regagner son beau salon avec sa petite cheminée, sa grande cuisine et surtout... Son jardin. A elle, rien qu'à elle, pas à tout un immeuble ! Enfin, à elle et son cousin. Et John aussi, quand il décide de squatter la maison. La rousse enfourcha sa moto – une belle Harley noire – mis son casque sur sa tête et prit le chemin du retour, la tête dans les nuages. C'est arrivée sur le pont qu'elle se rendit compte qu'elle s'était trompée de route. Ce n'était pas la première fois ; quand elle ne faisait pas attention, elle retournait à Brooklyn – ou commençait à y retourner. La jeune femme soupira, se maudissant, elle et ses rêveries, avant de faire demi-tour dès qu'elle le put.

    Sortir du pont, trouver un rond-point où n'importe quoi pour partir dans le sens inverse sans risquer de provoquer un accident, repasser sur le pont. Super. Enfin du bon côté, c'est à dire de retour sur l'île, Victoire remarqua l'étrange fumée foncée qui s'échappait de son pot d'échappement. Elle fronça légèrement les sourcils, mais continua son chemin jusqu'à ce que sa moto tressaute par deux fois et ralentisse lentement jusqu'à s'arrêter. Victoire laissa sa tête tomber sur le volant de sa bécane. Super. Génial. En panne.

    La rousse descendit de sa Harley pour la pousser sur le côté, histoire de ne pas gêner la circulation. Elle essaya de la redémarrer plusieurs fois, sans succès. Elle jeta un coup d'œil au niveau d'essence, mais ce n'était pas de là que venait le problème. Victoire enleva son casque et l'accrocha à son guidon, avant de faire le tour de son véhicule, une grimace collée au visage. Certes, elle adorait sa Harley et la chouchoutait plus que de raison, mais dès que ça touchait à la mécanique, elle était hors-jeu. Un gros 4x4 ralentit pour s'arrêter à son niveau, et un vieil homme passa sa tête par la fenêtre.

    - Vieil homme : Ça ne fonctionne pas, Mademoiselle ? Vous avez essayé de la pousser et de la démarrer ?
    - Victoire : Oui, mais ça ne veut pas la démarrer pour autant...
    - Vieil homme : Ahah ! C'est bête ça ! A mon époque, je n'avais qu'à pousser un peu ma mobylette pour qu'elle parte ! Ahah !

    Sur ce, il reparti en riant. Victoire le regarda avec de grands yeux, avant de soupirer et de se laisser tomber à côté de la moto. On lui refaisait ce coup et elle tuait quelqu'un. Qu'on ne se moque plus d'elle !... Bon, et maintenant, qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle poussait la Harley jusque chez elle ? Et dire que si elle ne s'était pas trompée de route, elle serait au moins devant sa maison !


Dernière édition par Loupiotte le Dim 28 Avr - 21:18, édité 2 fois
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Billy F. de Kerangal

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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptySam 9 Mar - 15:04

Bucky J. Barnes a écrit:

    Les mesures de sécurité ne sont pas pour les agents russes.
    Les agents russes ne respectent ni les limitations de vitesses, ni le code de la route : Bucky roulait à vive allure, sans casque. Qu'on essaye de l'arrêter, tiens. On était fin février, il faisait presque beau, et les routes étaient dégagées. Une raison de plus pour accélérer.
    Il avait ce qui était, à ses yeux, une excellente excuse : il devait étrenner sa moto. Il n'était favorable aux américains et au capitalisme que pour une seule petite chose, une petite entorse à sa morale soviétique impeccable : les motos. Les motos russes, ça tenait plus de la moto neige. Les motos chinoises n'étaient pas trop mauvaises, surtout les dernières générations. Mais rien ne remplacerait une Harley Davidson : il en avait une même au coeur de l'URSS, alors il en aurait une aussi. Il sortait tout juste d'un concessionnaire où il avait été acheté sa nouvelle moto, celle qui lui servirait pour toute la durée de son séjour ici.
    Du bonheur. Il ne roulait pas, il volait. Autre petit avantage des Etats-Unis: l'intégralité des routes de New-York étaient impeccablement goudronnées, et il pouvait à loisir rouler, accélérer et multiplier les queues de poisson. Qu'ils l'insultent ses américains, il leur apprendrait ce qu'étaient des gros mots.

    Malgré sa vitesse, Bucky saisit du coin de l'oeil la présence de Victoire lorsqu'il la dépassa. Une jeune femme esseulée sur le bord de la route, en panne. Une Harley sur le bord de la route, splendide, mais en panne.
    Aux yeux de James Buchanan Barnes, dit le Winter Soldier, cela faisait deux très bonnes raisons de s'arrêter. Il ralentit, s'arrêta brusquement quelques mètres après la rousse ( au moins sa nouvelle bécane avait de bons freins ) et descendit. Pas question de laisser sa moto sur place : il la poussa en direction de la jeune femme, aidé, contrairement à elle par des muscles et un moteur en état de marche. D'une main, il ôta ses lunettes, les glissa dans l'encolure de son tee-shirt.

     « - Hey !»

    Machinalement, il tira un peu sur la veste de cuir qu'il portait sur son marcel noir – le fait était que 16°degré, pour un habitué de la Russie, c'était l'été. - veillant à ce que l'arme passée à sa ceinture reste dissimulée. En Russie, personne n'aurait levé le sourcil à la vue d'une arme à feu. En fait, l'absence d'arme aurait été plus suspecte. Cependant, les missions qui l'avaient porté au-delà des frontières de son beau pays lui avaient appris que ce n'était pas forcément le cas partout. Pas besoin de faire de vagues pour une fille en panne. Une fois proche d'elle, il ajouta :

    « - Besoin d'un coup de main ou ça fait partie de ton jogging, de cavaler ta bécane à la main ? »

    Le regard de Bucky glissa sur Victoire. Oui, il matait de manière ostensible. Les années d'endoctrinement et les centaines de coups reçus de la part de la Veuve Noire ne lui avaient pas enlevé le goût des femmes. Il n'était pas conscient très souvent, alors autant en profiter. Il appréciait les jolies filles.
    Mais le véritable coup d'oeil appréciateur, qui mate, apprécie ce qui voit et qui a très envie de passer la main sur ce qu'il voit...il était pour la Harley. Il appréciait les jolies choses. Il eut un sifflement admiratif :

    « - Beauté fatale. »
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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptySam 9 Mar - 15:05

    C'était fou le nombre de voitures qui pouvaient passer en une poignée de secondes. Et pas une seule pour s'arrêter et le proposer de l'aide. Elle n'avait tout de même pas une tête de psychopathe, si ? Victoire décida d'attendre encore un peu avant de pousser la Harley Davidson. Qui sait, après-tout, peut-être pensaient-ils qu'elle faisait juste une pause ? Enfin, elle serait quand même plus loin que le bord de la route si elle avait voulu soulager sa vessie. La jeune femme se releva en jetant un dernier regard dépité aux conducteurs qui avaient les fesses tranquillement posé dans leur voiture, avant de retenter de démarrer la moto. Mais rien à faire ; évidemment. Une panne ne se réparait pas d'un claquement de doigt.

    Le rythme régulier du passage des véhicules fut brutalement interrompu par un ralentissement rapide, que Victoire suivit du regard, les yeux pleins d'espoirs. Y aurait-il finalement une âme charitable ici ? Il faut croire que oui, car le conducteur de la moto descendit de son engin et vint vers elle. La rouquine le détailla rapidement, avant de s'arrêter sur la bécane. C'était aussi une Harley ! Elle se mordit la joue pour ne pas sourire bêtement et sautiller sur place ; cet homme avait une belle Harley Davidson rouge et noire et, en plus, il venait à son secours ; ce devait être un dieu.

    - Jeune homme : Hey !
    - Victoire : Salut !

    Grand sourire, toujours sous le charme de la Harley. Quoi que, son conducteur n'était pas trop mal non plus – et encore, c'était un bel euphémisme. Son moral regrimpait en flèche à mesure que l'inconnu s'approchait d'elle.

    - Jeune homme : Besoin d'un coup de main ou ça fait partie de ton jogging, de cavaler ta bécane à la main ?

    Victoire jeta un coup d'œil à sa pauvre moto avec un sourire amusé. Elle n'y avait pas pensé mais, en y réfléchissant bien, ça pouvait être une bonne façon de prendre quelques grammes de muscles. Oui, des grammes, parce que les kilos, on oublie ! Ses yeux revinrent sur le jeune homme, alors que ceux de ce dernier étaient sur, euh... Elle ? Victoire se racla légèrement la gorge, jetant un coup d'œil sur la route.

    - Jeune homme : Beauté fatale.

    La rousse eut un moment d'arrêt, et il y dû y avoir quelques secondes durant lesquelles son visage vira au rouge communiste. Elle garda son regard fixé sur la route quelques autres secondes, histoire de réfléchir à comment réagir à... Ça. Elle se passa rapidement une main dans le cheveux avant de se retourner vers lui, retrouvant le sourire (toujours sourire, c'était, selon elle, la meilleur solution).
    Et puis elle n'avait pas à se plaindre non plus ; hormis que son bébé deux-roues était en panne, au niveau du reste, elle n'aurait put imaginer mieux.

    - Victoire : Merci. fit-elle d'une petite voix – un peu trop petite à son goût – Vous... Toi aussi, tu...

    Victoire eut un petit mouvement désolé de la main ; elle s'arrêta là pour ne pas que ça tourne trop au ridicule. La demoiselle tenait encore un peu à sa fierté.

    - Victoire : En tous cas, v... Ta Harley est magnifique ! fit-elle avec un grand sourire.

    Un sujet qu'elle maîtrisait un tout petit peu mieux que tout ce qui touchait de près ou de loin au flirt, et dans lequel elle était indubitablement plus à l'aise. Victoire soupira ;

    - Victoire : La mienne vient de tomber en panne, comme tu as pu le remarquer... elle marqua un temps d'arrêt avant de reprendre, anxieuse : J'espère que ce n'est pas trop grave...

    Elle caressa d'une main la selle de sa moto avant de relever son regard vers le jeune homme – dont, d'ailleurs, elle ne connaissait toujours pas le nom – espérant vraiment qu'il pourrait remettre son ''bébé'' d'applomb.
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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptySam 9 Mar - 15:06

Bucky J. Barnes a écrit:
    10 - The longest road Tumblrm1gxhfaea91qfy1fn
    Si on se fiait au regard plein d'espoir et de reconnaissance que lui lançait la jeune femme, elle était là depuis un moment, et avait déjà essuyé pas mal de déboires vis-à-vis des autres automobilistes... Pauvre petite.  «Salut ! » Bucky lui adressa un sourire en réponse, sans cesser d'observer la moto immobilisée sur le bord de la route. Pas sa faute, elle est belle cette moto, et vu comment elle brillait sous le léger ciel de mars, la jeune femme devait la chérir et s'en occuper avec soin. Bon, pas au niveau mécanique, puisqu'elle était arrêtée sur le bord de la route, mais elle y tenait et c'était déjà ça. Et la moto en elle-même était magnifique. C'est ce qui l'avait poussé à faire son commentaire, plus qu'appréciateur, de beauté fatale.

    « - Merci. » Une petite voix interrompit son admiration. Qu'avait-il dit ou fait pour mériter un remerciement ? Il s'était pour l'instant contenté de s'arrêter, ce qui était déjà pas mal, pourrait-on dire. Il était trop tôt pour le considérer comme un sauveur de l'humanité. Surtout qu'il était plutôt du côté assassin de l'humanité et fléau des ennemis de la patrie que sauveur...Mais jouer au super-héros pour une donzelle était tout à fait dans ses cordes, remarquez. « -Vous... Toi aussi, tu... »...Quoi ? Bucky observa la jeune femme avec un sourire amusé, pas sûr de où elle voulait en venir. Il aussi quoi ? Avait une superbe moto ? Pourquoi une telle rougeur, était-elle si timide ?

    Bucky contempla le visage de la jeune femme pendant une longue minute, alors qu'elle bafouillait tant bien que mal. Rouge du menton aux oreilles, parfaitement assortie à la moto de Bucky. Elle semblait soudainement embarrassée, ce qui était à rien n'y comprendre. Il n'avait pas le souvenir d'avoir fait quelque chose d'embarrassant, ni même de séducteur. « -En tous cas, v... Ta Harley est magnifique ! » … Ce n'était pas ce qu'elle venait de dire ?
    Le Winter Soldier afficha un air soudain perplexe, durant quelques secondes, avant que tout se mette en ordre dans son esprit. Oops, quiproquo.

    « -Ouah. »

    Lâcha-t-il alors que la lumière se faisait dans son esprit. Et juste avant d'éclater de rire. Non, ce n'était pas du tout charitable envers la jeune femme, mais il se moquait tout à fait de ce genre de considérations. Il chercha à stopper son rire, plaçant une main gantée devant sa bouche et toussant tant bien que mal, alors qu'elle continuait. « -La mienne vient de tomber en panne, comme tu as pu le remarquer... J'espère que ce n'est pas trop grave... »[/i] Il s'efforça de reprendre un air plus sérieux alors qu'il respirait à fond. Dans son fou rire, son accent russe reprit un peu le dessus – son anglais était impeccable, mais lorsqu'il ne faisait pas attention, l'accent soviétique reprenait le dessus, par pure habitude.

    « -Hm. Pardon. Hm. »

    Il passa derrière elle, et posa brièvement ses mains gantées sur les épaules, pour lui chuchoter à l'oreille, avec un sourire moqueur :

    « - Je parlais de ta bécane. Mais tu n'es pas mal non plus. » Il lui fit un clin d'oeil avant de pointer la moto du doigt : « - Je peux jeter un coup d'oeil ? »

    D'accord, c'était par pure politesse et formules d'usages qu'il demandait : elle était au bord de la route et venait de lui annoncer que sa moto était en panne : le sous-entendu implicite était : pitié dites moi que vous pouvez la faire redémarrer et qu'elle n'a rien de grave. Le Winter Soldier n'était pas vraiment mécano, mais 1) il adorait les motos, et préférait de loin bichonner la sienne tout seul, plutôt qu'en référer à quiconque. Surtout en des pays d'escrocs capitalistes comme celui-ci. 2) être tueur à gages et espion ne signifiait pas uniquement tuer et espionner mais aussi s'enfuir sans problèmes. Essayez donc de contacter un mécano lorsque vous venez de tuer un pdg ou un président et que votre véhicule vous lâche. Bucky s'approcha donc de la moto, tout en ôtant ses gants machinalement. Il passa sa main humaine sur le métal noir de la beauté, avant de s'accroupir près d'elle pour essayer de voir ce qui clochait.
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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptyDim 31 Mar - 16:16

    Alors que Victoire se débrouillait pour rattraper ses balbutiements, le visage du jeune homme passait de l'amusement à la perplexité. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de se passer, en fait. Dialogue de sourd puissance quatre, un peu comme si elle était en train de parler russe à un anglais. Un anglais qui n'aurait jamais pris un seule cours de russe, j'entends. « Ouah. » Quoi ''Ouah'' ? Elle était si ridicule ? Il éclata de rire, ce qui ne fit que renforcer le sentiment de la rousse. Bon. D'accord. Passons à la moto comme si de rien n'était et, surtout, heureusement que le ridicule ne tuait pas – et heureusement qu'elle ne se cherchait pas de copain. Son 'sauveur' se calma un peu.

    - Jeune homme : Hm. Pardon. Hm.

    Victoire tiqua légèrement alors qu'il se déplaçait dans son dos. Avait-elle rêvé ? Il lui semblait avoir entendu un accent... Un accent de l'Est, du vieux continent... Un accent russe ? Elle aimait bien l'accent russe, elle trouvait même ça sexy – même si elle était loin de penser à ça en ce moment. Elle sentit ses mains se poser sur ses épaules alors qu'il chuchotait à son oreille :

    - Jeune homme : Je parlais de ta bécane. Mais tu n'es pas mal non plus.

    Hop-là, décomposition faciale. Plus rouge que rouge, vous connaissez ? Le visage de Victoire avait encore prit en couleur ; elle avait abandonné le rouge « communiste » pour le rouge « sang des capitalistes étripés ». Elle venait de se planter en beauté. La tension que son corps avait accumulé redescendit d'un seul coup, alors qu'elle riait elle-même de sa bêtise. Évidemment, il parlait de sa moto ! Elle aurait dû s'en rendre compte tout de suite, ça lui aurait évité bien des ''soucis'' ! En revanche, elle avait pu noté ce très léger accent – elle n'avait donc pas rêvé – qu'il ne semblait pourtant pas avoir eut à son arrivé.

    - Victoire : Désolé. Ce que je dois te paraître idiote ! lança-t-elle avec un sourire mi-amusé mi-désolé.
    - Jeune homme : Je peux jeter un coup d'oeil ?

    Victoire hocha vivement la tête – qui reprenait une couleur normale – en lui donnant sa permission, bien qu'il n'en eut pas vraiment besoin. Quand il enleva ses gants pour passer sa main, le soleil vint se refléter sur quelque chose qui aveugla momentanément la mutante, avant d'attirer son regard. Elle fronça légèrement les sourcils alors qu'il s'accroupissait et observait sa Harley. Une main en fer ? Elle ne rêvait pas ? Qui donc était-il ? Une gueule d'ange avec un léger accent russe et une main en métal ?

    Son coeur s'emballa légèrement. Si ça se trouve, il avait des poignards cachés dans ses bottes, des explosifs à sa ceintures et des revolvers dans le replie de son manteau. La guerre froide n'était donc pas terminée ? Bah, cela n'étonnerai même pas Victoire. La seule est qu'elle se savait un peu trop rêveuse, et que, dans ce cas précis, paranoïaque. Mais elle aurait tout de même bien aimé savoir jusqu'à quel point elle avait tord – ou raison. Lui poser la question serait extrêmement simple ; elle serait immédiatement au courant de ce qu'il était ; il lui suffisait de mentir, ou d'être franc. Oui mais lui poser la question reviendrait à s'exposer. A montrer son doute, à lui donner des doutes sur son identité. Non, Victoire ne lisait jamais de livres d'espionnage, jamais.

    Elle venait de passer pour une cruche. Elle pouvait bien recommencer, non ? La jeune femme fit mine de s'approcher de lui pour l'observer ausculter sa moto – ce qu'elle aurait fait en temps normal – mais s'auto-crocheta les jambes (c'est très difficile, je vous assure) pour tomber sur le jeune homme. Elle eut de la chance de ne pas cogner la Harley en même temps, elle s'en serait voulu. Toujours est-il qu'elle l'avait plaqué au sol – sans le vouloir en apparence – baissant immédiatement les yeux sur son pantalon. Vade retro les pervers ; si elle écarquilla les yeux l'espace d'une seconde, c'était pour une chose bien précise ; le revolver qui avait été dévoilé et qui était jusqu'alors caché par son blouson. Elle se releva rapidement en s'époussetant avant de tendre une main au jeune homme, sans paraître plus alertée que cela – tout du moins, elle avait vu pire, bien pire, et survécu. Surtout qu'il ne semblait pas particulièrement méchant, au contraire...

    - Victoire : Excuses-moi. Je devrais faire plus attention. souffla-t-elle. Qui es-tu ?...

    Elle avait envie de savoir. Victoire sans son habituelle curiosité, ce n'était plus Victoire. Et même si ladite curiosité pouvait l'amener dans des situations impossibles (cf. Loki et Helmett), elle n'en tirait jamais de leçons. Tout du moins, elle les oubliait très vite. Son sourire se voulait autant rassurant que rassurée ; oui elle avait vu l'arme, non elle n'allait pas crier au psychopathe-assassin. Elle attrapa d'ailleurs les clefs de sa Harley pour les poser dans la paume de l'homme, sans se départir de son sourire.

    - Victoire : Tu auras peut-être besoin de ça. glissa-t-elle avec un petit clin d'œil.
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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptyLun 15 Avr - 19:24

Bucky J. Barnes a écrit:
    10 - The longest road Tumblrm1jqsselm51qhil73
    Si jusque là, la jeune femme avait pu sembler mal à l'aise et balbutiante, ce n'était rien par rapport à la rougeur lui monta aux jours lorsqu'elle saisit le quiproquo. Un tel rouge c'était beau, c'était plus rougeoyant que la place rouge, que le drapeau russe, que les mains du Winter Soldier pleines de sang... Oups, désolé pour l'envolée lyrique, mais le rouge était une couleur que Bucky aimait beaucoup. Même si, à présent sur les joues de la demoiselle, c'était plutôt ridicule. « Désolé. Ce que je dois te paraître idiote ! » Le sourire et le mouvement de tête que fit James dans sa direction indiquaient clairement que oui, un peu, quand même.

    Par pure charité, il décida d'essayer de camoufler son rire et son sourire, et de l'épargner un peu. Il n'était pas digne d'un agent des services secrets russes de se moquer d'une pauvre fille sur le bas-côté de la route: un peu de dignité, que diable! Mais quand bien même, c'était assez drôle. Et elle avait eu l'air idiote – et lui, durant un instant, d'un grossier personnage.
    De toute façon, il avait bien plus intéressant à s'occuper: la Harley qui était près de lui. De sa main humaine, il effleurait le métal de la bécane avec une légère admiration. Bien qu'en panne, elle était superbe, et cela devait être un plaisir de la rouler. Comme c'était le cas avec la sienne, de toute manière. Sa main métallique reposait à découvert, près de son genou, mais il s'en souciait comme d'une guigne, d'elle et de son effet sur autrui. Il avait pris l'habitude de porter des mitaines pour plus de discrétion, mais c'était incompatible avec les gants pour la moto. Tant pis, de toute façon il n'essayait pas de se cacher, en-dehors des missions réclamant une couverture .Il n'était pas handicapé, il était amélioré

    Bref, il observait la moto avec curiosité et admiration, lorsqu'il sentit la jeune femme s'approcher. Si les sens habitués aux missions du Winter Soldier la décelèrent sans difficulté, il choisit délibérément de l'ignorer : d'après ce qu'il avait pu voir, elle n'était pas armé et physiquement, elle était facilement maîtrisable. Et puis, elle avait l'air plus bête que dang...
    Il avait parlé trop vite. Il aurait du pourtant savoir que les rouquines étaient capables de tout, du meilleur comme du pire. La dite rouquine lui tomba brutalement dessus, après avoir selon toute apparence trébuché – sur lui, tiens donc, que c'est étonnant, accordons lui le bénéfice du doute puisqu'elle avait l'air sincèrement embarrassée un instant auparavant. - les projetant tout deux au sol. Tout se passa alors très vite: le revolver de Bucky devient visible alors que son blouson remontait dans sa chute. Victoire l'aperçut, et Bucky sut qu'elle avait vu l'arme. Pendant ce temps, les réflexes de l'assassin prirent le pas sur la situation : il posa une main sur son arme, prêt à la dégainer et à tirer sur la jeune fille, tandis que sa main métallique la repoussait et la tenait à distance, avant même qu'il y ait pensé ou songé à se rattraper alors qu'il tombait au sol.

    Un instant plus tard, il avait repris le contrôle de ses réflexes et avait laissé ses mains reposer sur le sol. Bucky releva le regard vers la jeune femme, qui s'était relevé et lui tendait la main, l'air de rien. « Excuses-moi. Je devrais faire plus attention. Qui es-tu ?... » L'air de rien, mais le qui es-tu interrogé juste après sa chute et la vue de l'arme n'était sans doute pas rien. De sa main de chair, il saisit la sienne et accepta son aide pour se relever – ou plutôt fit semblant, il n'avait pas besoin d'aide pour se relever, et serait de toute façon trop lourd pour se laisser tirer par elle.

    « - Désolé, je traînais dans le passage. Vieille habitude. »

    L'assassin esquissa un sourire faussement gêné : si en apparence il parlait de sa chute, son propos pouvait tout aussi bien concerner le port de l'arme et sa réaction instinctive. Il n'avait pas eu le temps de la toucher et de la blesser, heureusement. Il n'était pas encore l'heure de semer des cadavres sur le bas côté de la route. Il n'était pas du genre à jeter ses victimes dans le fossé, non mais ho, il valait mieux que cela. Il conserva cependant la main de la jeune femme dans la sienne, pour la serrer poliment :

    « - James. »

    Le nom parfaitement américain tranchait peut-être un peu avec l'accent russe qui ressortait parfois, lorsqu'il ne faisait pas attention à son anglais, mais c'était le prénom qu'arborait habituellement le Winter Soldier, son prénom. « -Tu auras peut-être besoin de ça. »Il referma la main sur les clefs qu'elle venait d'y déposer et lui rendit son sourire:

    « - Donner ses clefs à un inconnu, voilà qui n'est pas très prudent m'dame. »

    Bucky les fit tournoyer autour de son doigt, amusé. Il pouvait se sauver avec, lui rouler dessus... Sauf qu'il n'abandonnerait sa propre Harley, il est vrai : il mit la clef sur le contact, sagement, sans s'enfuir avec, ni tuer sa propriétaire. L'assassin du KGB se rachetait une conduite en sauvant les demoiselles en détresse.
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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptyLun 15 Avr - 19:25

    Victoire dû avouer avoir eu un court moment de panique quand le jeune homme posa sa main sur son arme, et la repoussait avec son bras métallique. Heureusement pour elle, il ne lui troua pas le corps dans le but d'arroser la pelouse sauvage du bord de la route ; elle en profita pour se relever rapidement, marmonner quelques excuses et lui tendre une main bienveillante. L'air de rien. Un jour, elle allait mourir à force de faire des trucs pareils... Parce que lui demandait qui il était après ça, ça faisait beaucoup moins ''comme si de rien n'était''. Toujours est-il qu'il attrapa sa main pour se relever.

    - Jeune homme : Désolé, je traînais dans le passage. Vieille habitude. Il ne lâcha pas immédiatement la main de la jeune femme, la serrant plutôt : James.
    - Victoire : Enchanté, James. Moi c'est Victoire. répondit-elle à présent détendue.

    Le prénom donné aurait pu en plonger plus d'un dans le doute. Effectivement, il ne collait pas vraiment avec l'accent russe. Et pour peu qu'on soit légèrement paranoïaque, on pouvait se demander s'il ne cherchait pas à nous rouler purement et simplement. Heureusement pour elle, Victoire n'avait pas à se poser ce genre de question ; sa mutation y répondait pour elle. Et l'homme ne mentait pas. James, donc. Il y avait tout un tas de théories qui pourraient expliquer ce fait, comme la plus simple du monde ; un parent russe et un américain ? Ou d'autres explications dans ce goût-là. Non, vraiment, aucune inquiétude à avoir. C'est en partie pourquoi elle déposa ses clefs dans la paume de James.

    - James : Donner ses clefs à un inconnu, voilà qui n'est pas très prudent m'dame.

    Victoire esquissa un sourire amusé alors qu'il faisait tourner les clefs autour d'un doigt avant d'aller allumer le contact.

    - Victoire : J'ai déjà flirté avec le diable... Ou quelqu'un qui pourrait s'en rapprocher. fit-elle avec un petit sourire. Alors la prudence... Voilà longtemps que je ne sais plus vraiment ce que c'est. Elle haaussa les épaules. Je ne pense pas que tu veuilles abandonner ta Harley, en plus. Ce serait une honte, tout de même, pour quelqu'un qui à l'air d'apprécier sa moto à sa juste valeur. termina-t-elle avec un petit clin d'œil.

    La rousse n'osa pas s'approcher trop près, de peur de lui tomber dessus pour de vrai, cette fois. C'est qu'elle en serait bien capable, avec tout ce qu'il lui arrivait et sa maladresse presque légendaire... Elle se pencha néanmoins légèrement pour pouvoir l'observer.

    - Victoire : Si t'as besoin d'aide... fit-elle d'un ton distrait.

    Non pas qu'elle puisse réellement aider, en fait. Mais s'il fallait tenir quelque chose où faire un truc simple qu'on lui expliquerai, et bien, elle pourrait faire son possible pour prêter main-forte à James.
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Billy F. de Kerangal

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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptyLun 15 Avr - 19:28

Bucky J. Barnes a écrit:


10 - The longest road Tumblrmja3s2iukt1r9vcipSi lors de leur chute l'un sur l'autre, l'ambiance s'était brusquement tendue, cela n'avait été que momentané, et le Winter Soldier se félicitait d'avoir su tenir la bride haute à ses réflexes meurtriers. Ce n'était rien, il ne s'était rien passé. La jeune femme se présenta à son tour, souriante, comme si de rien n'était, comme si elle n'avait pas vu son flingue; si elle n'était ni aveugle, ni stupide, elle l'avait vu pourtant. « Enchanté, James. Moi c'est Victoire. » Il lui adressa un léger sifflement, mi-joyeux, mi-moqueur en réponse. Voilà des présentations en bonne et due forme. Il ne savait même pas que le mot Victoire pouvait être un prénom, hein. Sa connaissance de la langue américaine n'était apparemment pas parfaite.

« - Visiblement, ce n'est pas une victoire sur les moteurs... »

Okay, c'était pourrit, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Il eut une moue d'excuse, oups, avant de laisser un sourire de grand gamin venir sur ses lèvres. Le Winter Soldier pouvait être un peu bête lorsqu'il n'était pas en mission. Peut-être pour ça qu'on le foutait si souvent en stase, à bien y repenser.
« -J'ai déjà flirté avec le diable... Ou quelqu'un qui pourrait s'en rapprocher. Alors la prudence... Voilà longtemps que je ne sais plus vraiment ce que c'est. Je ne pense pas que tu veuilles abandonner ta Harley, en plus. Ce serait une honte, tout de même, pour quelqu'un qui à l'air d'apprécier sa moto à sa juste valeur. » Il eut un léger sourire en coin, en réponse au clin d'oeil qu'elle lui lançait. Il tendit un doigt faussement menaçant vers elle, tout en s'approchant de la moto.

« -Je m'occupe de la tienne, mais n'ose même pas t'approcher de la mienne, je te surveille ! Je te poursuivrais au bout du monde si tu oses toujours à ma chérie. »

Et il était sérieux en plus. Vous n'avez pas envie d'avoir le Winter Soldier aux trousses, n'est-ce pas ? Les motos, les armes et les blousons : c'étaient les seules choses qu'ils possédaient. Pour les deux derniers, leur usage était surtout utilitaire. Les motos étaient la seule chose à laquelle il s'autorisait à s'attacher. Et encore, pour un temps souvent limité, mais vu qu'il avait l'air bloqué aux Etats-Unis pour quelques temps... Pas touche à son nouveau joujou.
La moto, à présent mise en route, refuser de ronronner avec un doux bruit de moteur. Effectivement, elle refuserait de rouler ne serait-ce qu'un mètre plus loin. « -Si t'as besoin d'aide... » Bucky s'agenouilla près de la moto, tenant le guidon de sa main humaine, tandis que ses doigts métalliques farfouillaient dans les entrailles de la moto.

« -Tu peux me la tenir ? Vas-y, essaye de la mettre en route, pendant que je regarde ? »

Histoire qu'il puisse bien voir sans que quelque chose ou quelqu'un ne lui retombe dessus. L'utilité des doigts d'une prothèse cybernétique étant que l'on peut dévisser à mains nus, promener ses doigts dans le cambouis et des moteurs encore chauds sans le moindre problème. Au bout de quelques instants, Bucky finit par froncer les sourcils, et secouer la tête. Il releva le regard vers la rousse.

 « - Je présume que t'as pas changé la batterie depuis pas mal de temps ? Je pense qu'il va valoir la changer, m'dame ! »

Le russe se releva, essuya vaguement ses mains un peu sales sur son jean. Ses doigts humains frottèrent machinalement sa main métallique avec une bout de son tee-shirt, jusqu'à en faire partir les traces d'huile et de graisse de moteur. Son tee-shirt était sale, mais au moins sa main brillait légèrement sous le soleil printanier.

« - J'peux rien faire pour toi sans la pièce. A moins que tu caches une batterie sur toi... T'es dans la merde.» Il eut une grimace soudaine, se rendant compte de ce qu'il venait de dire et reprit avec une moue d'excuse et avec le ton du garçon bien comme il faut qu'il avait été des années auparavant, malgré son accent qui revint plus nettement: « -Désolé, m'dame, c'est vulgaire ce que je viens de dire, non ?»
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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptyLun 15 Avr - 19:29

    James : Visiblement, ce n'est pas une victoire sur les moteurs...

    Victoire esquissa sourire blasé, les sourcils légèrement froncés, avant de secouer la tête en riant doucement. C'était quoi cette vanne, hein ? Ce n'était certes pas la première qu'on lui faisait par rapport à son prénom, mais là quand même... L'air de gamin qu'il affichait sur son visage, et la moue désolée qu'il avait eu un peu plus tôt, lui firent levé les yeux au ciel avec un sourire à présent amusé. Alalah les garçons ! Ce que ça pouvait être idiot parfois ! Ils devraient penser à réfléchir tout le temps, et pas seulement par moment. Regardez, les filles, c'est intelligent ! Et on se demande pourquoi, après, elles peuvent faire deux choses à la fois, elles.

    James : Je m'occupe de la tienne, mais n'ose même pas t'approcher de la mienne, je te surveille ! Je te poursuivrais au bout du monde si tu oses toujours à ma chérie.
    Victoire : Jusqu'au bout du monde ? C'est presque tentant ! fit-elle en riant, avant de se reprendre – parce qu'il avait tout l'air sérieux – ; T'inquiètes pas. Je la touche seulement du regard !

    La rousse ne pouvait pas savoir à quel degré elle devait réellement prendre les paroles du jeune homme, puisqu'elle ne savait pas qui il était réellement. Pas certaine qu'elle ai trouvé ça tentant si elle avait su qu'il était le Winter Soldier, envoyé par le gouvernement Russe pour des affaires plutôt louches, et comprit qu'il la poursuivrait jusqu'au bout du monde pour voir sa tête enfoncée au bout d'une pique ! Bah oui, dans ce cas-là, elle ne se tiendrait pas si près avec un sourire éblouissant et une frimousse visiblement ravie. James était agenouillé tout près de sa Harley, tenant le guidon de sa main humaine tandis que l'autre il trifouillait elle ne savait quoi. Et elle ne tenait pas forcément à le savoir ; elle avait confiance, ça lui suffisait, pas de cours sur les moteurs, merci bien.

    James : Tu peux me la tenir ? Vas-y, essaye de la mettre en route, pendant que je regarde ?

    Victoire hocha la tête avant de passer de l'autre côté de la moto, sans que rien ne vienne écraser son mécanicien du dimanche. Elle la maintint bien droite, avant d'essayer de la démarrer, suivant les paroles de James, observant avec attention ses mimiques. Froncement de sourcils. Secouage de tête. Pour la bibliothécaire, cela ne présageait rien de bon. Enfin, il releva les yeux vers elle.

    James : Je présume que t'as pas changé la batterie depuis pas mal de temps ? Je pense qu'il va valoir la changer, m'dame !
    Victoire : Euh...

    L'expression de Victoire en disait long sur ce qu'elle pensait. La batterie ? Hmhm. S'il le disait. Quand elle amenait sa moto au garage pour les révisions – ou parfois d'autre petits soucis – elle ne s'occupait pas vraiment des noms de parties de moteur où elle ne savait quoi que lui donnait le garagiste. Ou, du moins, si elle écoutait avec toute la concentration qu'elle possédait pour ce genre de chose, elle oubliait le tout très rapidement...
    Le jeune homme se releva, s'essuyant les doigts sur son jean avant de... Nettoyer – oui, c'était le mot – sa main argentée avec son T-shirt. Victoire détourna les yeux au bout de quelques secondes en se disant que ce n'était pas vraiment poli de le fixer comme ça, même si elle ne voyait pas ça tout les jours.

    James : J'peux rien faire pour toi sans la pièce. A moins que tu caches une batterie sur toi... T'es dans la merde. Il grimaça soudainement, inquiétant légèrement la rouquine, eut une moue d'excuse et se reprit – son accent russe ressortant plus que jamais – : Désolé, m'dame, c'est vulgaire ce que je viens de dire, non ?

    Victoire eu un grand sourire qui se mua presque immédiatement en rire. Elle plaqua sa main contre sa bouche en se mordant la lèvre pour retrouver un calme, avant de réussir à articuler :

    Victoire : Non. Enfin si ! Enfin... Elle éclata une seconde fois de rire, avant de prendre une grande inspiration. C'est une expression comme une autre, c'est pas grave, ne t'excuses pas pour ça.

    Elle secoua la tête avec un sourire qui devait certaine s'étirer d'une oreille à l'autre, avant de repenser à ce qui la mettait « dans la merde. » Malheureusement non, Victoire ne cachait aucune batterie sur elle. Si elle savait à quoi ça ressemblait, encore... Ah. Quoi que... Enfin...

    Victoire : Je, j'ai... J'ai toujours la batterie de ça... La rousse sortit son portable de sa poche, ses joues rougissant légèrement de sa bêtise. Mais elle est déchargée. Et puis, hum. Je suis pas certaine que ça corresponde...

    Elle se passa une main dans les cheveux en esquissant un petit sourire désolé.
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MessageSujet: Re: 10 - The longest road   10 - The longest road EmptyLun 15 Avr - 19:31

Bucky J. Barnes a écrit:



10 - The longest road Tumblrmgnadkfnx91rfxa7hJames n'attendait jamais rien de ses vannes, lorsqu'il osait en faire. Il avait un humour pas très brillant, qui ne sortait pas souvent – uniquement lorsqu'il était bel et bien hors mission – et qui datait de la guerre froide: cela ne faisait rien. Pourtant, il aimait beaucoup ça, cela le réchauffait et faisait ressortir une toute autre personnalité chez lui, bien loin du Winter Soldier sans âme qu'il était. Il avait l'impression d'être vivant lorsque son sourire de gamin revenait sur ses lèvres, assorti d'une plaisanterie à l'humour douteux. Il n'attendait rien de ces blagues, appréciées de lui seul, mais il ne pouvait s'en empêcher, tout particulièrement face à une femme. Femme qui rit...hein, vous connaissez la suite, suite fort intéressante aux yeux de James. Et même si Victoire roulait des yeux d'un air désabusé, voire désespéré, elle riait tout de même.

« Jusqu'au bout du monde ? C'est presque tentant ! T'inquiètes pas. Je la touche seulement du regard ! » Un instant, le regard du Winter Soldier avait pris une teinte plus sombre. Il ne la poursuivrait sans doute pas jusqu'au bout du monde pour ça. Peut-être pas. Mais il avait déjà pourchassé des cibles dans le monde entier, et cela s'était toujours fini dans le sang; il était un assassin et un tueur à gages, l'arme secrète du KGB, après tout. Alors oui, un court instant le regard franc de Bucky s'assombrit et se fit plus dur. L'assassin battit des paupières, luttant contre son conditionnement, contre son habitude qui lui commandait de ne laisser ni traces, ni corps derrière lui. Il finit par rentrer dans le jeu de la jeune femme, lui lançant un clin d'oeil séducteur.

Mais l'examen était sans appel : il avait joué au mécano, mais ne pouvait plus rien faire à présent. Une vis à serrer, quelque chose à rebrancher...il gérait. Avec du matos il pouvait même la faire ronronner, cette beauté, mais sur le bas-côté, il était coincé. Il avait un bras cybernétique, pas une boîte à outils avec pièces de rechange intégrées. Il essuyait sa main tout en la regardant d'un air interrogatif. L'embarras de la jeune femme était visible : comprenait-elle seulement ce qu'il avait dit ? Non, il n'y avait de « ah les femmes et la méchanique» qui allait suivre, il s'en était assez pris en pleine tête pour qu'aucune pensée machiste et misogyne ne lui vienne jamais à l'esprit. Mais elle n'avait pas la moindre idée de ce dont il parlait, et elle était coincée ici.

Elle était « dans la merde ». L'expression fit éclater de rire Victoire. Vraiment; Bucky l'observa rire et essayer de se retenir désespérément, une main devant la bouche. En vain. Bucky leva les yeux au ciel. Pourquoi avait-il dit cela ? Parce que même s'il parlait plusieurs langues couramment, il avait parfois du mal avec les niveaux de langues – le russe étant particulièrement pointilleux sur les manières de s'adresser à autrui en fonction du degré d'intimité que l'on avait avec la personne – parce qu'il était toujours en train de naviguer entre une bonne éducation, une certaine politesse et respect de femmes, et un côté plus bad boy qui le faisait régulièrement exploser en expressions colorées en mission.

Et apparemment, le résultat était drôle. Femme qui rit... Hem, concentre-toi mon vieux, la donzelle parle.« Non. Enfin si ! Enfin...C'est une expression comme une autre, c'est pas grave, ne t'excuses pas pour ça. » Chouette, il avait un laisser-passer pour être vulgaire et laisser sa langue fourcher ? Il n'allait pas s'en priver. Et puis, au moins, cela détendait l'atmosphère.

« Je, j'ai... J'ai toujours la batterie de ça... » Hm ? Le regard de James se fit interrogatif, jusqu'à ce qu'il se posa sur le portable que la rousse agitait, rouge comme une pivoine... Il resta un instant perplexe, dans l'expectative, se demandant bien de quoi elle pouvait parler...« Mais elle est déchargée. Et puis, hum. Je suis pas certaine que ça corresponde... » Avec une certaine difficulté, la lumière se fit dans son esprit. Au fur et à mesure qu'il comprenait de quoi elle parlait, sa bouche tentait de dissimuler un sourire de plus en grand.

« Je suis désolé, mais cela ne marchera pas. Aucune chance, jamais.

Réussit-il à lui répondre, sérieux comme une tombe, avant d'éclater de rire. Ce n'était pas très charitable, surtout alors que la rougeur communiste reprenait les joues de la rousse d'assaut et qu'elle avait l'air de savoir qu'elle avait l'air idiote. C'était un thème récurrent sur ce bord de route : les quiproquos, malentendus et situations embarrassantes. Il aurait du avoir pitié mais les coins de ses lèvres remontaient irrésistiblement. Un peu de contrôle que diable : le Winter Soldier reprit le dessus sur le jovial Bucky et parvint à arrêter de rire, bien que ses yeux pétillaient toujours.

Il regarda alternativement la jeune femme, abandonnée sur le bord de la route, l'air embêtée et désolée, et la pauvre Harley qui avait rendu l'âme, et choisit de jouer au chevalier servant. Son côté chevaleresque et loyal ressortait toujours au moment où l'on attendait le moins. Un pressentiment lui disait qu'il allait certainement le regretter, cependant, il désigna d'un geste de main sa propre Harley, toute proche.

« Tu veux que je dépose quelque part ? Chez toi, quelque part où tu pourras appeler et attendre un garagiste ? »

Parce que si les dépanneurs venaient aussi vite en Amérique qu'en Russie, alors elle en avait pour quelques jours. Bon. On était en ville, alors cela devrait aller, mais quand même, elle en avait pour pas mal de temps. Et lui n'avait rien d'autre à faire que de faire un tour en moto pour tester la puissance de celle-ci : autant le faire avec une jeune femme à l'arrière, surtout si cela pouvait rendre service.

Il aurait pu lui proposer d'utiliser son propre portable pour appeler un dépanneur, mais il préférait éviter. Son téléphone était une création russe, et le Kremlin garde toujours la main mise sur ce qu'il crée et paye: c'était le meilleur moyen pour que la demoiselle soit portée disparue dans la semaine. Oui, c'était une expérience vécue. Il n'avait pas encore eu le temps de trouver un portable « civil » depuis son arrivée aux Etats-Unis.

Passant une main dans ses cheveux, il continua, dans la lancée de sa phrase :

«...Qu'on aille boire un verre ? »

Quoi ? Ne le regardez pas comme ça, il n'était pas en service. Enfin si, puisqu'il était sous couverture. Mais cela renforçait sa couverture. Et Bucky n'était pas Bucky s'il ne tentait pas.
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