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 [FICHE] ▬ Hilderic

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Dukett
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Dukett


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MessageSujet: [FICHE] ▬ Hilderic    [FICHE] ▬ Hilderic  EmptyVen 16 Sep - 18:07

Hilderic A. Carilhian a écrit:
Hilderic A. Carilhian
Now that the world isn't ending, its love that Im sending to you, It isn't the love of a hero, and thats why I fear it wont do

Nom de famille :
Carilhian
Prénoms :
Hilderic Adelius

Age :
35 ans
Date et lieu de naissance :
4 juillet 1981 à Orléans
Qualité du sang :
Sang-Mêlé. Mon père était un sorcier né dans une famille moldue, quant à ma mère, elle ignorait tout du monde de la magie jusqu'à ce qu'elle rencontre celui qui allait devenir son époux.
Orientation sexuelle :
Pansexuel. En des termes plus simples, disons que je me moque bien de l'appareil génital de mon partenaire. A mes yeux, le plus important est l'esprit et l'âme d'une personne, pas l'enveloppe physique dans laquelle ces derniers sont enfermés.
Situation amoureuse :
Célibataire. Personne n'a réussi à supporter mon tempérament d'ours mal léché bien longtemps, malheureusement.

Avatar :
Dominic Cooper


Ma maison était


Poufsouffle

Professeur de Soins aux Créatures Magiques

Baguette Magique :
Bois de cerisier et crin de Licorne, vingt-six centimètres. C'est une baguette que j'ai eu du mal à pleinement maîtriser, mais j'avoue qu'aujourd'hui je ne me verrais pas avec une autre entre les mains. Le bois de cerisier donne toujours des résultats détonants, parfois même dangereux si son sorcier n'a pas une grande force de caractère, mais grâce à son coeur de crin de Licorne, la mienne est heureusement plus douce.
Balai :
Aucun, zéro, nada. Je déteste ces engins du Diable ! Si je dois voler, je préfère encore utiliser un Hippogriffe ou un Sombral, tiens. Je déteste l'altitude, de toute façon.
Animal de compagnie :
Ah, je vais pouvoir vous présenter Cetus ! Vous voyez cet oiseau au plumage d'un vert si sombre qu'il paraît presque noir, aux reflets un peu irisés, qui vole sous une pluie battante ? Cette charmante créature est un Augurey âgé de six ans. Comme tous ceux de son espèce, il se lamente à l'approche des averses, ce que je trouve très pratique, surtout lorsque je donne cours à l'extérieur. D'ailleurs, mes plus anciens élèves ont rapidement compris que lorsqu'on entend la voix de Cetus, il vaut mieux s'abriter au plus vite. Et quand il se met à planer en cercles au dessus de nous... C'est déjà trop tard.

Épouvantard :
Un Mangemort, dans toute sa splendeur. Ou son horreur, tout dépend du point de vue.
Riddikulus :
Le terrible partisan de Vous Savez Qui se retrouve affublé d'une robe de sorcier rose bonbon et de tout un tas d'accessoires en tout genre estampillés Hello Kitty. Ah, et il a une voix fluette parfaitement ridicule. Si si, c'est important.

Patronus :
Un grand ours kodiak
Réaction à la disparition de Layton :
La panique totale ? J'ai couru à travers tout le château à sa recherche, aussi bien sous mon apparence humaine que sous ma forme de carcajou. J'espérais trouver ne serait-ce qu'une trace de lui, la plus infime effluve m'aurait suffit... Mais rien. C'est comme s'il s'était volatilisé dans les airs. Je ne vous cache pas que je le vis mal, cet incident réveillant en moi une vieille blessure, que j'aurais préféré garder enterrée.
Enchantement préféré :
Aguamenti
Années de scolarité :
Si ma mémoire est bonne, j'ai passé douze ans sur les bancs de Poudlard. Enfin, plus ou moins. J'ai passé beaucoup de mes vacances à travailler dans certaines animaleries magiques, ou auprès de magizoologues passionnés. L'expérience pratique, il n'y a que ça de vrai.
Parcours professionnel :
Dès la troisième année, je me suis bien évidemment spécialisé dans l'étude et les soins aux créatures magiques. Ah, et après plusieurs années de travail acharné, je suis finalement devenu un Animagus, l'année de mes vingt-quatre ans. Je n'aurais jamais cru que je me transformerais en carcajou, eh.
Vox lui parvient sous la voix de :
Eridani. C'était un camarade de Poufsouffle, guère plus qu'un gosse un peu perdu, que j'avais pris sous mon aile à son arrivée à Poudlard. Lui, il n'avait pas été rebuté par mon comportement de ronchon perpétuel, et semblait même s'en amuser. Je sais qu'au fond je n'y suis pour rien, mais je me sens horriblement coupable de ce qui lui est arrivé. Alors entendre à nouveau sa voix est à la fois un plaisir et une torture. Je ne sais pas sur quel pied danser.
Rôle pendant la guerre :
Vous savez, je n'ai rien d'un héros. Mais comme tout Poufsouffle qui se respecte, quand on touche à ce que j'aime, mieux vaut ne pas se trouver sur mon chemin. Alors j'ai ravalé ma peur, et j'ai fait ce que j'ai pu. Autrement dit, rien de bien fabuleux. J'ai surtout veillé sur les plus jeunes, encaissé les punitions à leur place quand je le pouvais, détourné l'attention des Mangemorts censés faire notre éducation pour qu'ils les laissent en paix... Ce genre de choses. Mon rôle a plutôt été passif, en fin de compte. Est-ce que j'aurais dû agir autrement ? Peut-être... Mais je n'ai pas l'impression d'avoir mal agi.


Son caractère
Le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas un caractère très facile à vivre. Têtu -voire carrément obstiné-, susceptible, rancunier, territorial et parfois agressif sur les bords, je n'ai rien d'une personne avec laquelle on rêve de s'installer en colocation. Ah oui, parce que pour ne rien arranger, j'ai la fâcheuse tendance à être un chouïa bordélique, et à passer pratiquement tout mon temps à manger. J'exagère à peine, je vous assure. Dans les couloirs de Poudlard, entre deux cours, vous me croiserez presque en permanence avec quelque chose à grignoter. Salé ou sucré, peu m'importe. Mon insatiable gourmandise ne fait pas de discrimination, et n'a d'égale que ma curiosité. J'ai tout pour plaire, n'est-ce pas ? Qui ne fantasme pas sur une belette modèle de combat aux pattes presque aussi larges que celles d'un petit ours qui fouine dans ses affaires, hum ? C'est plus fort que moi. Quand on essaie de me cacher quelque chose, il faut que j'aille y fourrer mon museau. Ceci dit, j'ai un instinct de survie plutôt bien développé qui me préserve des comportements à risque. Non, je n'irai pas risquer ma fourrure dans un coin mortellement dangereux, et tant pis si je finis frustré de ne pas savoir ce qui s'y cache. Je tiens à ma vie avant tout.
D'un naturel possessif, je ne supporte pas qu'on touche ou qu'on s'approprie un objet ou même une personne que j'estime m'appartenir. Ce qui est à moi, est à moi, point barre. Pas de discussions, pas de négociations. Et si quelqu'un n'est pas d'accord, il aura affaire à moi. Ma patience est loin d'être inépuisable, et il y a certains sujets qui me font sortir de mes gonds plus vite que d'autres. Tâchez de les éviter, si vous ne voulez pas que je vous rendre la vie infernale. Je vous avais prévenu, non ? Je suis une sale bête rancunière.

Cependant, je n'ai pas que des défauts. Parmi mes qualités, on peut souligner une grande abnégation, une loyauté à toute épreuve, et une constance exemplaire. C'est bien simple, je n'abandonne jamais. Jamais. Même lorsque tout semble perdu, même quand tout le monde autour de moi rend les armes, même si je devais me retrouver seul contre tous, jamais je ne plierai le genou. Il m'arrive parfois d'être lâche, c'est vrai, mais pas quand j'ai quelqu'un à défendre, ou que d'autres vies dépendent de moi.
Tout comme le glouton, c'est vrai que de prime abord, je peux intimider. J'ai l'air un peu froid, distant, muré dans le silence, à observer les autres sans jamais vraiment intervenir. Et comme pour le glouton, ce n'est qu'une carapace, une façon comme une autre de me protéger d'un monde que je juge potentiellement dangereux. Au fond, je suis une personne douce et attentive, très prévenante avec les gens qui me sont chers. Facilement inquiet pour mes proches, ils me reprochent souvent de trop les couver, et aimeraient bien que je les laisse un peu plus respirer ! Eh, c'est plus fort que moi, que voulez-vous... Dans notre groupe d'inséparables, je n'étais certainement pas le meneur, ça non, mais plutôt la force tranquille, celui qu'on est content de trouver là quand on a le moral dans les chaussettes, ou quand on doit traverser un couloir rempli de Serdaigles aux regards méprisants. Ceci dit, ça ne m'a jamais empêché d'avoir une volonté propre. Si quelque chose ne me plaisait pas, je n'avais aucun scrupule à m'exprimer, et bien qu'il y ait eu quelques fois où ma franchise me causa quelques ennuis, de manière générale je pense pouvoir affirmer qu'elle m'a davantage servie que créé des problèmes.

Au final... Je vous conseillerais de vous méfier des apparences, que ce soit avec moi ou avec n'importe qui, d'ailleurs. Certaines personnes ont besoin de plus de temps pour se livrer dans leur entièreté à quelqu'un. Armez-vous de patience et qui sait, peut-être pourrons-nous nous entendre.


Sa vie
: Une bise glaciale venue du nord balayait les feuilles mortes jonchant notre jardin. Nostalgique, accoudé à l'une des fenêtres du salon, je fixais cet étrange balai brun et ocre. Bien sûr, j'étais trop jeune pour me rendre compte que ce sentiment qui me prenait aux tripes était de la nostalgie. Sur le moment, tout ce que j'aurais su dire, c'est que j'étais triste. Excité, aussi. Après tout, c'était un long voyage qui nous attendait, un voyage qui allait nous faire quitter la France pour un drôle de pays avec un drôle de nom : l'Angleterre. Maman était Anglaise, une pure londonienne, comme elle adorait le répéter à quiconque voulait bien l'entendre. Papa, lui, se fichait un peu de l'endroit où il vivrait, tant qu'il pouvait garder sa famille auprès de lui. Moi, tout ce que je pouvais comprendre, c'est qu'on avait rangé mes jouets préférés dans des cartons, et ça ne me plaisait. Mais alors pas du tout. Même mes livres avaient disparus ! Mes beaux livres, remplis de dessins de dragons, de licornes, de fées, mais aussi de créatures plus singulières, comme les graphorns, les billywigs, ou bien encore les kneazles. J'adorais ces livres, et je passais mon temps à redessiner les gravures qui s'y trouvaient, avec des résultats plus ou moins convaincants. Et là... POUF ! Envolés, avalés par les maléfiques cartons qui me narguaient, empilés dans tous les coins de la maison. Bref, je boudais.

- Hilderic, tu veux bien aller aider ton père à emballer ses affaires ?
- J'ai pas envie, maman... C'est nul de ranger des trucs.
- Il est en train de s'occuper de son bureau, tu sais.

Soudain, des étincelles jaillirent au fond de mes prunelles brunes. Son bureau ? Un véritable paradis pour le petit garçon curieux que j'étais ! Un endroit merveilleux, débordant d'ouvrages en tout genres, aux murs recouverts de tapisseries anciennes, et aux étagères alourdies par des décennies de reliques diverses et variées, accumulées au cours de voyages lointains que je pouvais à peine commencer à me figurer. Et pour une fois, on me donnait explicitement l'autorisation d'y mettre les pieds ? Il ne fallut pas me le dire deux fois ! Ni une ni deux, j'étais descendu de mon perchoir et m'étais précipité vers l'étage de la maison. Là, on y trouvait nos chambres, mais surtout cette merveilleuse caverne d'Ali Baba. La lourde porte de bois massif était entre-baillée, et non fermée à clef, comme d'habitude. Avec précaution, presque religieusement, je la poussai du plat de mes deux mains. C'est qu'on a pas beaucoup de force, à sept ans. Mon père, se trouvait là, penché au dessus d'un carton qu'il remplissait avec mille attentions. Ce n'est qu'en se redressant qu'il remarqua finalement ma présence. Un sourire vint éclairer son visage, effaçant la fatigue constante qui lui tirait les traits et qui n'avait fait que davantage se marquer ces dernières semaines. Ses cheveux grisonnaient depuis longtemps, et à vrai dire, je ne crois pas l'avoir connu sans ces petites mèches poivre et sel qui se promenaient de-ci de-là au milieu de sa crinière ébène. Il me tendit les bras, s'accroupissant pour se mettre à mon niveau. Sans réfléchir, je me jetai dans ses bras.

- Maman t'a demandé de venir m'aider, hein ? C'est bien, comme ça je vais pouvoir te montrer un tas de trucs cool. Comme ça. lança-t-il presque négligemment en attrapant ce que j'identifiai comme une corne, sur une étagère voisine. Ca, tu vois, c'est une griffe de dragon, un pansedefer ukrainien.
- Woaw, tu l'as prise toi-même sur le dragon ?
- Oh non, certainement pas ! Ces gros lézards, je préfère les admirer de loin. C'est une personne avec laquelle j'ai travaillé un moment qui m'a donné cette griffe, quand je suis parti. Elle est belle, hein ?
- Oui, je l'adore ! Un jour, j'aurai un dragon, comme ça tu pourras avoir plein de griffes, tu verras ! m'exclamai-je en levant les mains vers le ciel, les sourcils froncés en une expression presque grave. Sur le coup, je ne compris pas pourquoi mon père éclata de rire.

*

Encore tremblant, je regagnai tellement précipitamment les rangs des premières années que je manquai de trébucher sur ma robe de sorcier. Fort heureusement, je parvins à conserver l'équilibre, et allai me caler sur un coin de la table des Poufsouffles. La maison qui serait la mienne durant mes années d'étude à Poudlard. Je laissai des coups d'oeil anxieux aux personnes autour de moi. Tout le monde semblait assez avenant, mais je n'osais pas aller vers eux, encore trop intimidé. Certains de mes camarades n'avaient manifestement pas ce problème-là, et s'étaient lancés dans de grandes discussions animées avec nos aînés. En silence, je fixais mon assiette, encore vide. La cérémonie de répartition n'était pas encore terminée, et je ne comprenais pas vraiment en quoi tout ceci était si important pour les autres. Mon père n'avait pas fait sa scolarité à Poudlard, mais à Beauxbâtons, et n'avait donc rien pu m'expliquer sur le déroulement des choses. Mais, comme toujours, il m'avait ébouriffé les cheveux avec un grand sourire plein de chaleur, et adressé quelques paroles rassurantes. Tout irait bien. Qu'est-ce qui pouvait mal tourner, hein ? ... Oh, je ne sais pas, moi. L'ouverture de la Chambre des Secrets, par exemple. Bon sang, année pourrie... Et les autres n'allaient guère être plus tranquilles.

*

- Eh, Hildy, ne mets pas ça là-deda... !

Trop tard. La potion venait de nous exploser au visage. Ah, nous avions l'air fin, la bouille couverte de suie ! Je ne parvins pas à retenir un gloussement, jetant un regard en coin à mon camarade de classe, sur ma gauche. Ce dernier me toisait d'un air catastrophé et aussi un peu désespéré, tout en essayant de remettre de l'ordre dans sa tignasse blonde sérieusement mise en souk.

- Tu es affligeant, Hilderic. Tu n'arriveras jamais à préparer une potion convenablement, Rogue va t'étrangler au prochain cours ! Et moi avec, puisqu'on travaille à deux, je te rappelle !
- Tu dramatises toujours, détends-toi. Tu peux la faire tout seul, non ? Je ferai semblant de participer, ça passera tout seul.
- Tss, mes fesses que ça passera... Il le verra, et tu le sais très bien.
- Tant pis. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. On se rattrapera en botanique, c'est pas un drame, Dorian.
- C'est ta réponse à tout, ça. "On se rattrapera ailleurs, c'est pas un drame, et gna gna gna"... Tu me fatigues.

Je levai les yeux au ciel en riant doucement, laissant mon ami s'éloigner pour se débarbouiller convenablement. En ce qui me concernait, j'avais d'autres plans. Après avoir rangé le matériel et rendu à la table de notre salle commune son état originel, je décidai de profiter un peu du confort de cette dernière. J'ignorais à quoi ressemblaient celles des autres maisons, mais j'étais persuadé qu'aucune ne pouvait égaler la nôtre. On s'y sentait à l'abri, protégés contre tout ou presque. Il s'en dégageait toujours une ambiance chaleureuse et rassurante, si bien que chaque nouvel élève qui débarquait tout fraîchement à Poufsouffle ne pouvait que s'y sentir instantanément chez lui. En tout cas, c'était ce que j'avais ressenti la première fois que j'avais posé le pied ici. Une sensation de bien-être, un sentiment profond que j'appartenais à cet espèce de terrier rempli de personnes bienveillantes, pratiquement tous des frères et des soeurs, en un certain sens. Pour moi qui étais enfant unique, c'était tout simplement indescriptible. Je me sentais à ma place, voilà tout.

*

Honnêtement, j'étais perdu. Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom, de retour ? Non, impossible. Et pourtant... Pourtant, Harry Potter l'affirmait. C'est que ça devait être vrai, non ? Et puis Cedric n'était pas mort en se cognant le petit orteil contre un mur. Je sais, la Coupe des Trois Sorciers n'était pas une promenade de santé, Dumbledore nous avait suffisamment rabâché ça pour qu'on ne risque pas de l'oublier, mais tout de même ! Je doutais que nos professeurs nous aient sciemment mis en danger de mort. Selon moi, même si les épreuves restaient dangereuses, les champions seraient toujours sauvés au dernier moment. Alors là... Qu'est-ce qui avait pu se passer de travers ?
Avec un soupir, je passai affectueusement une main dans le dos de Peggy, choquée par les événements de cette fin de tournoi. Peu importait ce qu'il s'était réellement passé, en fin de compte. C'était un jour de deuil pour Poufsouffle, Poudlard, et tous les sorciers présents ce jour-là. Cedric Diggory avait perdu la vie, et soudainement, tout me semblait vain et futile, face à l'implacabilité de la Mort.

*

- Mon Dieu, c'est trop mignon... Tu ressembles à une maman canard suivie par ses canetons !

Je levai les yeux au ciel, un sourire amusé étirant le coin de mes lèvres, tandis que Peggy pouffait franchement. Au fond, elle n'avait pas tord, c'est pourquoi je ne protestai pas. Bras croisés, je tournai la tête derrière moi. Sagement rangés en ligne, quatre premières années me fixaient de leurs grands yeux brillants, les bras chargés de bouquins. Au fil des années passées à Poudlard, j'avais acquis la réputation d'être un peu le grand frère des petits Poufsouffles perdus. Et d'un, surtout.
D'ailleurs, en parlant du loup - ou plutôt du blaireau... Manifestement contrarié, le petit rouquin entra dans la salle commune en tapant des pieds, les joues gonflées en une magnifique moue contrariée, pour aller se laisser tomber dans l'un des fauteuils. Je fronçai les sourcils, perplexe. Allons bon, est-ce qu'il avait encore croisé cette bande de deuxième année de Serdaigles qui lui faisait parfois des misères ? Gentiment, je dispersai les poussins, les poussant vers Peggy s'ils tenaient tant à être aidés pour leurs devoirs, et allai voir Eridani. Ce dernier boudait ostensiblement. Sacré caractère, pour un gamin de onze ans taillé comme une ablette.

- Qu'est-ce qui va pas ? Tu as eu des problèmes ?
- Non.
- Bah tiens, ça se voit que tout va bien, c'est vrai. soupirai-je en roulant des yeux.
- C'est... C'est le professeur McGonagall. Je comprends rien à la métamorphose, mais elle veut pas me croire !
- Ah, ça... Ecoute, je sais que c'est dur, mais il ne faut pas abandonner. Je vais t'aider, et tu verras, ça ira mieux. Parce que crois-moi, elle va pas te lâcher comme ça, cette prof. Pire qu'une acromantule accrochée à sa proie.

La comparaison, certes bancale, aura au moins eu le mérite de faire rire le garçon, qui enfin se détendit. Moi-même n'était pas une lumière dans plusieurs matières, je pouvais donc parfaitement comprendre ce sentiment de découragement qui avait envahi Eridani. J'allais l'aider à s'en sortir.

*

Le bois des baguettes volait en éclat, les pierres se décrochaient sous les impacts des sortilèges et maléfices perdus, le sol lui-même paraissait gronder sous nos pieds, l'air vibrait des hurlements et des plaintes de ceux qui étaient tombés au combat. Le chaos régnait sur Poudlard. Au milieu de cette confusion, je tentais de retrouver les blessés qui avaient besoin qu'on les évacue vers des zones plus sûres. La chance fit que je ne croisai pratiquement aucun Mangemort, et je pus ainsi aider plusieurs camarades en sale état à rejoindre des abris où ils seraient en sécurité pour se remettre d'aplomb ou tout simplement éviter de se faire tuer.

Quand enfin cet Enfer s'acheva, j'eus du mal à le réaliser. Est-ce que tout était vraiment terminé ? Il... Voldemort ne reviendrait plus ? Est-ce que c'était bien sûr, cette fois-ci ? Ce devait être le cas, à en juger par les réactions et les conversations enthousiastes de ceux qui avaient pu assister à toute la scène de leurs propres yeux. En ce qui me concernait, une seule chose comptait : m'assurer que tout le monde allait bien. Peggy avait encaissé un mauvais sort, mais hormis une légère perte d'audition, elle s'en sortait bien. Dorian avait frôlé la mort, mais fort heureusement deux semaines de soins intensifs à Sainte Mangouste et quelques mors de repos le remirent sur pieds. Certains de mes amis n'eurent en revanche pas la chance de survivre à cette nuit-là... Mais le pire, je crois, fut quand je trouvai le corps sans vie d'Eridani, au milieu des décombres. C'est comme si tout le poids du monde tombait subitement sur mes épaules et dans le creux de mon ventre. Je pouvais presque sentir mon sang déserter mon visage, me faisant devenir aussi pâle qu'un fantôme. Comme par réflexe, je me précipitai vers lui, trébuchant sur les gravats qui jonchaient le sol. Mes genoux heurtèrent durement les dalles, mais je ne le sentis même pas. Je m'écorchai les mains et les doigts pour le dégager de là, mais ce sang que je voyais s'échapper de ma chair mise à vif n'était pas le mien à mes yeux, à ce moment-là. Je ne m'en préoccupais pas. Délicatement, j'extirpai enfin Eridani de là. Je le pris dans mes bras, essayai de lui parler, de le faire réagir, durant de longues minutes. En vain. Son visage demeurait affreusement inexpressif, et son corps me faisait l'impression de n'être rien de plus qu'une poupée de chiffon. Un cadavre brisé, voilà à quoi il était réduit. Et alors qu'on me l'enlevait des bras, je restai interdit, immobile, comme si chacun de mes muscles était paralysé et horriblement lourd. Tout ce que j'arrivais à sentir, c'était des larmes roulant le long de mes joues, laissant des traînées humides à travers la poussière qui s'y était accumulée. Etrange, je n'avais pourtant pas l'impression de pleurer.

*

Les yeux baissés vers le sol, je fixais mes pieds, comme si je les voyais pour la première fois. Ou plutôt mes pattes. Ce qui, en un sens, était vrai. Lentement, je fis bouger mes doigts. De longues griffes râpèrent contre la pierre, m'arrachant un frisson qui hérissa mon épaisse fourrure brune le long de ma colonne vertébrale. Avec surprise, je sentis une queue se mouvoir derrière moi. Je tournai le museau, comme pour m'assurer qu'elle était bel et bien là. Non, je ne rêvais pas, j'avais bien une queue, une espèce de plumeau touffu de poils, qui se balançait à peine. Hésitant, je levai une patte pour la poser devant moi. Puis une autre, encore une autre, et ainsi de suite. Ma marche prudent s'enhardit, devenant un petit trot saccadé, puis enfin une folle course à travers la pièce. Ces sensations étaient tout simplement grisantes. La puissance de ces nouveaux muscles me stupéfiait. Les bonds que je pouvais faire étaient étonnants, compte tenu de ma masse. J'avais l'impression d'être monté sur ressorts.
Soudain, j'éprouvai l'envie de voir à quoi je ressemblais exactement. J'escaladai donc la commode pour me retrouver devant le grand miroir qui la surmontait. Oh... Un carcajou. Je m'étais changé en carcajou. Pas si étonnant que ça, maintenant que j'y repensais. Je me dressai sur mes pattes postérieures, pour m'observer sous toutes les coutures. Une métamorphose parfaite, à tout point de vue. Ces dernières années de dure labeur avaient finalement payé. J'allais pouvoir m'enregistrer auprès du Ministère de la Magie en tant qu'Animagus.

*

- Draco dormiens nunquam titillandus. Voilà ce que vous devrez garder en tête, à chaque instant, si vous vous destinez à une carrière de magiezoologie. Pour les aautres, je préfère autant vous prévenir ; si vous avez choisi cette option en pensant que ce serait peinard... Vous vous êtes fourrés le doigt dans l'oeil, et jusqu'au coude. Mais enfin, si risquer de vous faire mâchouiller à mort par un moke entre dans votre conception d'une option pépère, pourquoi pas. Des questions ? Oui ?
- Est-ce que nous verrons des dragons, professeur ?
- Et pourquoi pas des chimères et des manticores, tant que vous y êtes. Assez d'âneries pour aujourd'hui, sortez vos livres et ouvrez-les à la page trente-quatre. Nous commencerons par étudier les salamandres et leurs propriétés médicinales.

*

Non. Non non non... Non, pas encore ! Alors que je courais à travers les couloirs, pas loin de céder à la panique, je me maudissais en maugréant dans ma barbe. Pourquoi est-ce que je n'avais rien vu ? Comment est-ce que la disparition d'un élève de mon ancienne maison -Poufsouffle un jour, Poufsouffle toujours- avait-elle pu me passer aussi facilement sous le nez sans que je n'en remarque rien ? Je me faisais vieux ou bien... ? Chaque centimètre carré du château y passa. Je ne voulais pas abandonner, pas sans l'avoir retrouvé. Allons bon, Layton n'avait pas pu disparaître comme ça, tout de même... !

Et pourtant, si. Comme ça. Tout comme les fantômes de Poudlard, à l'exception de deux. Si au plus profond de moi, mon instinct me murmurait que quelque chose n'allait pas et que je ferais mieux de prendre mes jambes à mon cou, je continuais à faire bonne figure. Pour ne pas faire paniquer les élèves. Et de toute façon, il était hors de question que j'abandonne qui que ce soit.


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