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Sujet: 07 - Don't touch my Merman | ft. Stephen Mer 16 Nov - 23:51
Stephen V. Strange a écrit:
Don't touch my Merman
♣ Statut du sujet : Privé ft. Tommy M. Summerfield ♣ Date du rp : Début juin 2016 ♣ Météo & moment de la journée : Soirée, ciel couvert & pluie fine par intermittence
Don't touch my Merman
Ou il se pourrait que j'explose un univers ou deux par inadvertance, ce qui serait fort regrettable
Brittany est une salope. Peut-être cela vous paraît-il vulgaire, mais je vous assure qu'il ne s'agit là que de la stricte vérité. Bien sûr, je connaissais déjà la nature profonde de cette femme. L'avantage (ou l'inconvénient c'est selon) d'être un maître des arts mystiques d'un niveau semblable au mien, c'est qu'on ne peut rien me cacher. Alors oui, je savais quel genre de personne elle était. Tout comme je sais que Brock est loin d'être un Bisounours, mais ça, c'est encore une autre histoire, que je n'aborderai pas ici. Ce serait trop long à expliquer. Cependant, à mes yeux Brittany est pire que Brock. Pire, dans le sens où malgré tout, je ne la pensais pas capable de faire du mal à son ex mari. Car après tout, à quoi bon ? Elle ne l'aimait plus depuis longtemps -si elle l'avait jamais sincèrement aimé- et le divorce serait pour elle une sorte de libération davantage qu'une contrainte. Il y aurait bien la paperasse administrative à remplir, mais ça... Ce n'était rien de plus qu'une petite étape aisément franchissable, rien qui justifie un comportement pareil.
Furieux ? Oh oui, je l'étais. Mais également très inquiet. A vrai dire, l'inquiétude n'avait pas cessé de me ronger depuis que Tommy avait quitté la maison, il y a quelques heures de ça. Pourtant, il avait tout fait pour me rassurer. Un léger baiser sur les lèvres, une tendre caresse sur la joue, des paroles réconfortantes, et des promesses d'un retour rapide, sain et sauf. Je n'aimais pas l'idée de le laisser se rendre seul à un rendez-vous avec son harpie d'ex femme, même si c'était pour signer les papiers du divorce. Qu'on ne se méprenne pas, j'adorais l'idée que Tommy soit enfin officiellement séparé de cette mégère, mais cette dernière était si imprévisible... Je la soupçonnais d'ourdir un mauvais coup comme elle seule en était capable. Alors pourquoi ne pas l'accompagner ? Question légitime. Disons que je ne voulais pas que mon amant pense que je ne lui accordais aucune confiance, pas plus que je ne voulais qu'il croit que je ne le pensais pas capable de se défendre seul. Et puis, il était tellement innocent qu'il ne devait même pas envisager que Brittany puisse lui faire le moindre mal, surtout. Je l'avais donc regardé s'éloigner, sans bouger, malgré l'inquiétude qui me nouait déjà l'estomac.
J'avais prévu que cette garce tenterait quelque chose. Mais par les Vishanti, pas ça ! Elle dépassait mes pires suspicions, et de loin. Quand j'avais ressenti la détresse et la peur de Tommy, un frisson glacial me parcourut la colonne vertébrale de la tête aux pieds. Sans m'en préoccuper davantage, j'avais délaissé mon livre en sautant sur mes pieds, avant de me téléporter sans délai vers le mutant. Ce dernier se trouvait par terre, contre un meuble auquel il avait sans doute tenté de se rattraper vainement, une main sur la tête, groggy. Mon premier réflexe fut de venir m'agenouiller près de lui, prenant délicatement sa main pour mieux voir ce qui se trouvait en dessous. A l'évidence, on l'avait frappé au crâne. Et quand je dis on, il me paraît assez évident qu'il s'agit de Brittany. La plaie ne semblait pas très profonde, mais comme toute coupure touchant le cuir chevelu, elle saignait abondamment.
- Ne bouge pas, chéri. Appuie dessus avec ça pour arrêter l'hémorragie. lui glissai-je en lui tendant un bout de tissu tiré de l'une de mes poches, pour ensuite le soulever en glissant l'un de mes bras sous ses genoux et l'autre derrière son dos. Heureusement que c'est un poids plume. Une fois Tommy bien calé contre moi, je coulai un regard noir à Brittany, qui n'osait pas vraiment bouger, sûrement encore trop désarçonnée par ce qui venait de se passer. Toi, je te conseille d'avoir disparue dans les prochaines vingt quatre heures, et de te faire oublier pour un long, long moment. Sinon je risque d'oublier le temps d'un meurtre que je suis censé aider l'Humanité dans son ensemble. Sitôt ma phrase terminée, je ne lui laissai pas l'opportunité de rétorquer quoique ce soit, et l'affligeai d'un sortilège de mutisme, qui durerait aussi longtemps qu'il me plairait. Autant dire qu'elle n'était pas près d'ouvrir à nouveau sa grande gueule.
Téléportés dans le salon, je n'eus qu'à déposer Tommy en douceur sur le canapé et m'asseoir à côté de lui. Toujours sans rien brusquer, prudemment, je lui fis retirer sa main pour dégager la plaie, et la refermai magiquement d'un léger mouvement de doigts. L'enfance de l'art, pour moi. Ceci dit, il resterait un peu déstabilisé pour quelques temps encore. Je remerciai Wong quand il m'apporta un linge propre accompagné d'une bassine d'eau chaude, et entrepris de nettoyer avec application la tempe et le visage de mon homme, là où le sang avait coulé. Hormis ce petit incident dont je ne comprenais pas réellement le sens (à quoi bon tuer Tommy, au juste ?), il paraissait se porter assez bien. Je pouvais donc enfin respirer plus librement, soulagé. Pourtant je me figeai, quand l'un des enchaînements de mots les plus improbables passa le seuil de ses lèvres. Moi, son âme soeur... ? ... Peut-être. Je pourrais sûrement vérifier, mais je crois que je craignais de découvrir la vérité. Je ne devais pas être prêt pour ce genre de révélation, quand bien même j'aurais aimé que ce soit effectivement la vérité. En revanche, je savais ce que je pouvais lui dire. Pour cela, je me penchai pour effleurer ses lèvres des miennes, une main sur sa joue encore humide du linge que je venais à peine d'y passer.
- Je t'aime, Tommy. Alors ne t'avises plus de me faire peur comme ça, s'il te plaît.
.SHADOW
Tommy M. Summerfield
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Sujet: Re: 07 - Don't touch my Merman | ft. Stephen Mer 16 Nov - 23:55
“You are my destiny, and when you hold my hand, I understand the magic that you do”
Only you Can make all this world seem right Only you Can make the darkness bright Only you and you alone Can thrill me like you do And fill my heart with love for only you You're my dream come true My one and only you
Tommy n’avait pas vraiment compris à partir de quel moment tout ça avait dérapé. A quel moment ils avaient basculé. Sans doute que tout cela avait commencé il y a quinze ans, lors de leur mariage, mais qu’alors il était trop aveugle pour s’en rendre compte ; trop prompt à se construire un bonheur apparent mais totalement faux, comme il l’avait fait en tentant d’oublier Stephen. Après tout, cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’il avait enfin ouvert les yeux. Et, quelque part, il aurait certainement dû s'en douter : beaucoup l’avait souvent mis en garde vis-à-vis de sa femme – de son ex-femme depuis à présent quelques heures. Mais Tommy avait toujours été trop gentil et naïf pour ne pas vouloir voir uniquement le bon chez les gens, en particulier ceux qui étaient (ou qui avaient été) proche de lui. Après tout, il avait vécu quinze ans avec Brittany, il l’aurait bien remarqué si elle avait été quelque chose comme vicieuse, non ? Non. Evidemment. Comme le prouvait le fait qu’il avait accepté, après la signature du divorce, de la suivre à leur ancien appartement, qu’ils avaient occupé à peine trois mois à cause de l’explosion de New York. Il s’était même senti gêné lorsqu’elle lui avait dit avoir quelque chose pour lui : il n’avait rien prévu. Hormis se jeter dans les bras de son compagnon après la signature de son divorce… Ce qu’il n’avait pas fait, toujours trop gentil. Heureusement qu’il avait enfin trouvé quelqu’un d’aimant et d’honnête ; quelqu’un qui ne l’inviterait pas à prendre le café pour tenter de l’assommer. Violemment.
L’océanologue observait distraitement un tableau qu’il ne connaissait pas, curieux, attendant son café, lorsque Brittany était arrivée pour le… Frapper, lui abattre quelque chose sur la tête, qui fit reculer Tommy avant qu’il ne tente de se rattraper au meuble à côté de lui, sans grand succès. Il tomba au sol, le cœur battant la chamade, la peur l’envahissant aussi soudainement que la douleur se fit ressentir ; un gémissement lui échappa, alors qu’il relevait les yeux vers la femme avec laquelle il avait partagé sa vie durant quinze ans. Quinze ans, assez mouvementé avec, au fond, peu d’amour, plus de faux-semblants et d’apparence, plus d’oppression et de peine pour Tommy que de bonheur, mais quinze ans tout de même. Et toutes les illusions qu’il s’était faite, qu’il se faisait encore, lui qui ne voulait pas voir le côté sombre de cette femme – toutes ces illusions venaient de voler en éclat. Qu’allait-elle lui faire ? L’achever ? Etudier sa mutation de manière « approfondie » ? Lui laver le cerveau ? Le mutant porta sa main à son crâne, contre la blessure, et sentait le sang chaud s’en échapper et poisser dans ses cheveux, sur son visage et dans sa main.
Il n’eut pas le temps de penser à Stephen – si cela lui parut durer une éternité et le temps suspendu, il ne s’écoula en réalité qu’à peine une poignée de seconde avant que Stephen, justement, n’apparaisse devant lui. Un certain soulagement envahit Tommy, qui aurait voulu se redresser pour se mettre debout, mais les forces lui manquaient. Et il n’était même pas certain qu’il aurait pu remarquer Stephen si celui-ci était apparu un peu plus loin ; la douleur occultait le monde autour de lui de manière assez drastique, aidée, certainement, par la panique qui l’avait soudainement envahie. Il tenta d’offrir à Stephen un maigre sourire, qui ressemblait très certainement plus à une grimace qu’autre chose, lorsque celui-ci s’agenouilla près de lui pour prendre doucement sa main et voir la blessure qui se cachait en dessous. Le mutant était soulagé de le voir là, et réellement heureux, et s’il voulut l’en informer, il ne parvint qu’à hocher très légèrement la tête en prenant le morceau de tissus que lui tendait le Sorcier.
Tommy l’appuya doucement contre sa blessure, tentant de maîtriser son esprit tourbillonnant en fermant les yeux. Tout ce qu’il désirait, c’était remercier Stephen, se blottir contre lui, s’y accrocher et ne plus le lâcher. Mais, surtout, lui parler – ce qu’actuellement son corps refusait strictement de faire, certainement de peur de gémir de douleur. Une partie de lui qui ne ressortait pas souvent, à savoir son ego, refusait strictement d’offrir la joie de ce spectacle à Brittany. Il voulut passer un bras autour du cou de Stephen lorsque celui-ci le souleva, mais il ne parvint qu’à serrer le haut de sa manche entre ses doigts en continuant d’appuyer le tissu contre la blessure. Il ne fit aucun commentaire aux paroles que Stephen adressa à Brittany, conscient qu’il ne pouvait plus la défendre. Avant, elle était ce qu’elle était, mais elle n’avait pas tenté de le tuer, et il pouvait lui offrir sa clémence. Maintenant, même s’il était extrêmement facile d’avoir le pardon de Tommy… C’était une autre histoire. Il préférait, en plus, fermer les yeux et se laisser doucement calmer par la proximité de son sauveur et amant, en pensant à la chance qu’il avait de l’avoir, et en se laissant apaiser par son odeur.
Il ne fallut que quelques seconde de plus pour qu’ils se retrouvent dans le salon du Sorcier – dans leur salon – et que Stephen le pose délicatement sur le canapé. Un léger sourire étira les lèvres de Tommy, tandis que son compagnon s’asseyait au bord du canapé afin de s’occuper de lui. Doucement, avec une infime précaution, le Sorcier lui fit enlever sa main et le morceau de tissus, très certainement pour inspecter sa blessure, avant de la refermer. Magiquement. C’était une drôle d’expérience, mais Tommy n’allait pas s’en plaindre. Au moins, la douleur était partie et il cessait de se vider de son sang, même s’il était encore un peu étourdi. Wong ne se fit pas attendre, apportant une bassine d’eau et un linge propre à Stephen avant que celui-ci ne le lui demande, afin que celui-ci nettoie le visage du mutant. Devant toutes ces attentions, Tommy sentit sa gorge se serrer, légèrement, avant qu’il ne se décide enfin à ouvrir la bouche, à prononcer ses premières paroles depuis « l’incident ».
« Stephen… Tu sais… Je crois que tu es mon âme-sœur… » il fronça légèrement les sourcils, avant de se reprendre en s’adoucissant ; « Non… J’en suis certain. »
Tommy ne savait pas trop s’il avait le droit de le lui dire. Après tout, il y avait certaines choses qui n’avaient encore été dit… Quand bien même, il avait longtemps fuit Stephen. Mais il éprouvait le besoin, presque viscéral, de lui avouer ce qu’il avait sur le cœur, de lui faire partager cette certitude qu’il avait. Comment expliquer, sinon, ce lien si précieux qui les unissait ? Tommy sourit doucement en sentant les lèvres de Stephen venir effleurer les siennes.
« Je t’aime, Tommy. Alors ne t’avise plus de me faire peur comme ça, s’il te plaît. »
Il avait posé une main sur la joue encore humide de Tommy, qui sentit son sourire s’agrandir. Ca y est. Ils y étaient. Stephen l’aimait – avait-il attendu que le mutant soit réellement libre et détaché de sa femme pour le lui avouer, pour oser mettre un nom sur ses sentiments et les assumer pleinement, ou s’en était-il rendu compte il y a peu, voire il n’y avait seulement que quelques minutes, lorsque Tommy avait bien cru y passer ? Le mutant s’en fichait un peu, de la raison qui avait fait comprendre à Stephen qu’il l’aimait : le plus important était le résultat, et Tommy tendit légèrement le cou pour pouvoir l’embrasser, tendrement, avant de venir nicher son visage dans le creux du cou de Stephen. Ses doigts agrippèrent les vêtements de Stephen et, soudainement, prenant conscience de tout ce qui venait de lui arriver ces dernières heures – le divorce, l’agression, le sauvetage, l’aveu – le fit fondre en larme. Sans doute évacuait-il toute la pression, où peut-être se rendait-il soudainement compte à quelle points ces dernières années lui semblaient soudainement fausse et vaine, comme il se rendait compte de la tristesse qui avait été son quotidien auprès d’une femme qui ne faisait qu’à peine attention à lui, alors qu’ici Wong et Stephen le choyait.
« Moi aussi, je t’aime, Stephen… Je… Je suis désolé, j’ai eu peur, aussi, j’ai eu tellement peur, d’un coup, j’ai cru que… »
Il serra le Sorcier contre lui, dans ses bras, avec la force du désespoir et d’un soulagement intense mêlé, sanglotant doucement, tentant de se calmer en fermant les yeux, humant son odeur, ressentant les battements de son cœur. Il se sentait toujours entier lorsqu’il était avec Stephen, comme s’il était enfin lui-même, comme s’il ne pouvait être réellement bien, serein et complet qu’en étant avec lui. Si ce n’était pas son âme-sœur, Tommy voulait bien être damné. Le mutant parvint à faire cesser ses sanglots au bout de quelques instants, quoi que les larmes continuaient de couler silencieusement, roulant le long de ses joues. Il soupira légèrement, avant de consentir à relâcher Stephen – ou, du moins, à ne plus le serrer dans ses bras comme s’il avait peur que le Sorcier s’évapore. Posant doucement une main sur sa joue, il la caressa doucement avant de finalement murmurer d’une voix douce :
« C’est fini… Je suis là, maintenant, je suis tout à toi. Rien qu’à toi. Je t’aime tellement. » dans une volonté de rétablir un peu la joie qu’aurait dû être ces retrouvailles après la signature du divorce, Tommy déposa un chaste baiser sur ses lèvres et lui offrit le plus beau sourire qu’il puisse lui adresser, en dépit des circonstances.
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Sujet: Re: 07 - Don't touch my Merman | ft. Stephen Dim 20 Nov - 0:46
Stephen V. Strange a écrit:
Don't touch my Merman
Ou il se pourrait que j'explose un univers ou deux par inadvertance, ce qui serait fort regrettable
Les choses n'avaient jamais été aussi claires dans mon esprit. Tout devenait plus simple, d'une limpidité digne du plus pur des cristaux. Tommy comptait plus que tout à mes yeux. Si demain je devais le perdre, il y a de fortes chances pour que je décide que le monde devrait s'éteindre avec lui. Excessive, ma réaction ? Je suppose que c'est le lot de tout Sorcier Suprême, de tout ramener à son échelle. Un flic se servirait peut-être de son arme pour mettre fin à ses jours, éventuellement en emportant quelques uns de ses semblables dans sa chute au passage. Moi, je supprimerais tout. Qu'on ne me taxe pas de cruauté gratuite. Car au contraire, j'épargnerais à beaucoup d'avoir à endurer la perte dont j'aurais souffert. Mais peut-être me raccrocherais-je à la vie, en songeant que Tommy aurait préféré que je continue à veiller sur notre monde, comme depuis tant d'années, pour que d'autres aient la chance de vivre une idylle comme la nôtre. Même si sans cet adorable mutant, l'existence me semblerait morne et insipide...
L'avantage d'être un maître des arts mystiques, c'est que je n'avais plus à subir les tremblements de mes mains lorsque je voulais soigner quelqu'un. Quelques incantations récitées en silence dans mon for intérieur, et voilà que les plaies se refermaient. Si j'avais dû le recoudre à l'ancienne... En fait, il ne valait mieux pas. Le résultat n'aurait vraiment pas été beau à voir...
« Stephen… Tu sais… Je crois que tu es mon âme-sœur… Non… J’en suis certain. »
... Très bien. Tommy devait avoir perdu plus de sang que je n'aurais cru, il devait nager en plein délire. En tout cas, c'était la seule explication logique à... Ca. Comment, comment je pourrais être l'âme-soeur d'une personne aussi douce et compatissante que lui ? Nous n'avions rien en commun. Tendrement, je lui rendais le baiser en passant une main dans ses cheveux. A chaque fois, je me surprenais à apprécier un peu plus le contact de ses lèvres contre les miennes. J'avais la sensation que je ne m'en lasserai jamais. Tout était parfait... Jusqu'à ce que Tommy se mit à pleurer à chaudes larmes. Soudainement, j'eus peur d'avoir dit ou fait quelque chose de mal. Est-ce que j'avais appuyé sur une contusion que j'avais pas encore vue ? Dans le doute -et un peu dans la panique, j'avoue- je me permis de glisser mon esprit dans le sien. Non... Non, il allait bien. A vrai dire, mon amant se sentait même plus heureux qu'il ne l'avait jamais été, si je me fiais à ce que je pouvais trouver dans sa tête.
« C’est fini… Je suis là, maintenant, je suis tout à toi. Rien qu’à toi. Je t’aime tellement. »
Vishanti, qu'il était adorable... A son grand sourire rayonnant, je répondais de quelques tendres caresses sur sa joue, tout en le couvant du regard. Je voudrais le protéger de tout. Qu'il ne lui arrive jamais rien de mal. Pourtant, je savais que sa relation avec moi risquait de lui apporter plus d'ennuis qu'autre chose, mais... Je n'aurais pas pu l'éloigner de moi, même en sachant que c'était du pur égoïsme.
- Oui, c'est fini. Ne t'inquiète pas, elle ne t'approchera plus. Tu voudras manger japonais, ce soir ?
Je sais. Cette question, sortie de nul part, pouvait donner l'impression que je me moquais totalement de ce qui venait de lui arriver, que ce n'était guère plus qu'une anecdote. Mais en fait, c'était plus un moyen pour moi de désamorcer la situation, en quelque sorte. Je voulais lui faire plaisir, voilà tout.
.SHADOW
Tommy M. Summerfield
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Sujet: Re: 07 - Don't touch my Merman | ft. Stephen Dim 20 Nov - 0:47
“You are my destiny, and when you hold my hand, I understand the magic that you do”
Only you Can make all this world seem right Only you Can make the darkness bright Only you and you alone Can thrill me like you do And fill my heart with love for only you You're my dream come true My one and only you
Tommy ne voulait plus lâcher Stephen. Il ne voulait plus le lâcher, plus risquer de s’éloigner de lui, de le perdre. Il avait l’intime conviction qu’il devait passer le restant de sa vie aux côtés de cet homme, être son attache, son ancre. Ces bras dans lesquels se reposer, l’épaule sur laquelle s’appuyer lorsque le monde autour s’effondre : peut-être ne serait-il pas très utile, mais Tommy voulait faire ce qu’il pouvait pour toujours mériter de vivre auprès de l’homme de sa vie. De son âme-sœur. Il voulait que personne ne lui retire cette chance d’être heureux avec la personne qu’il aimait – il avait enfin la sensation d’être tombé sur le bon. Si l’adultère de Brittany l’avait vaguement attristé, et si sa trahison l’avait choqué, une trahison de la part de Stephen l’anéantirait, tout simplement.
Le regard que Stephen portait sur lui valait tous les sacrifices du monde. C’est également ce qu’aimerait faire Tommy : pouvoir se sacrifier, tout sacrifier pour lui. Il avait l’impression de voir les monde avec des yeux neufs, non pas parce qu’il fallait « oublier tout ce que l’on pensait savoir », mais parce qu’il n’avait jamais ressenti de sentiments aussi forts que ceux qu’il avait actuellement pour Stephen. Il ne voulait jamais cesser de ressentir ça. Ce sentiment de plénitude qui l’envahissait, cet amour immense, aussi profond que l’océan si ce n’était plus, et qu’il savait à présent réciproque… Il se demandait comment il avait pu vivre avant. A bien y réfléchir, peut-être ne vivait-il pas réellement, avant. Pas pleinement. Il s’était trop longtemps accroché à ce qu’il avait cru être la vie, mais qui n’était qu’une mascarade. Il serait mort triste et seul… Mais plus maintenant : maintenant qu’il avait trouvé son Stephen, son âme-sœur, et tout semblait s’être soudainement éclairé.
Tommy appuya doucement sa joue contre la main de Stephen. Il avait l’impression qu’il allait mieux au fil des minutes qui s’écoulaient, et il ne savait pas si c’était grâce à son soulagement, ou à la magie de son amant : il avait l’impression d’avoir de moins en moins mal au crâne, même s’il n’allait pas oublier de sitôt ce qu’il lui était arrivé. Froncer les sourcils, même légèrement, tirait sur sa blessure et le faisait quelque peu souffrir, mais il saurait s’en accommoder… Il n’était pas vraiment du genre à se plaindre pour rien, surtout quand il savait que son amant avait dû endurer milles souffrances plus importantes que cela. Car cela se voyait au fond du regard de Stephen, quand on savait y faire attention – pas seulement sur ses mains.
« Je ne m’inquiètes pas. Je ne m’inquiète jamais quand tu es là, je ne m’inquiètes pas pour moi… »
Tommy pinça légèrement les lèvres, cherchant son regard pour ne plus le lâcher. Tout ce qu’il avait dit, la moindre parole qu’il avait prononcé, il le pensait. Sincèrement, profondément. Il l’aimait, il était persuadé d’avoir trouvé son âme-sœur. Il en était convaincu. Seul Stephen pourrait lui prouver le contraire par des actes ou des paroles qui, ce faisait, blesseraient le mutant sirène, mais… Tommy savait au fond de lui que ça n’arriverai jamais.
« Des sushis, je voudrais bien, oui… Mais tu sais ce que j’aimerai encore plus, mon chéri ? » Tommy esquissa un doux sourire : « Fêter ce divorce comme il se doit, passer du temps rien qu’avec l’amour de ma vie, et… Ce que je voudrais, vraiment, ce serai de manger des sushis en Ecosse, près du Loch Ness, loin de Los Angeles pendant quelques jours, juste toi et moi… »
L’océanologue vint poser doucement ses lèvres sur celle de Stephen avec un grand sourire.